25 novembre 2017

Trois mois sans Maëlys


Trois mois se sont écoulés depuis la disparition de Maëlys, cette fillette de 8 ans et demi venue du Jura avec ses parents et sa grande soeur pour assister à un mariage au Pont-de-Beauvoisin, dans l'Isère.

En cette fin du mois d'août, à quelques jours de la rentrée scolaire, la météo est capricieuse, mais un mariage, ici en montagne comme partout ailleurs, c'est un grand jour de fête, un moment de réjouissance et les filles de Jennifer et de Joachim s'y sont préparées avec soin. Robes blanches, fleurs blanches dans les cheveux et sandales blanches étaient de mise. Le blanc, signe de pureté.

Le grand parking, situé devant l'église de Saint-Jean-d'Avelanne était rempli de voitures, lavées, bichonnées pour la circonstance. Le rutilant cabriolet des mariés où avaient pris place Anne-Laure et Eddy se trouvait non loin de l'entrée de l'édifice religieux. A la sortie de la cérémonie, les mariés s'étant attardés à l'intérieur, les cloches ont sonné deux fois, un fait rarissime.

En passant plus tard dans Pont-de-Beauvoisin, le convoi ne passe pas inaperçu auprès de la population qui fait ses courses durant ce samedi après-midi. En centre ville, le propriétaire d'une boutique de vapotage et son voisin cafetier se préparent de leur côté à recevoir des invités, le premier ayant lancé une invitation auprès de sa clientèle locale pour tester les nouveautés proposées par son fournisseur.

Un peu plus loin, sur le trajet vers la salle polyvalente, c'est aussi la fête à la salle paroissiale et, comme ici tout le monde se connait, les saluts de la main répondent en coeur au tintamarre créé par les avertisseurs des voitures de deux-cent invités traversant la rue de Belley.

Le rendez-vous donné par les mariés est un peu plus haut, au dessus du complexe éducatif à l'architecture novatrice. Le convoi passe devant le gymnase et le Collège Jeanne-d'Arc pour arriver enfin sur le parking de la salle polyvalente. L'endroit est bien connu des habitants et des élus locaux, qui tiennent là régulièrement, ensemble, des réunions ou des présentations de projets.

Le gardien, qui occupe le chalet situé à l'entrée sous les arbres, n'en est pas à son premier mariage, et il a ouvert depuis tôt le matin la barrière pour permettre à la famille, au traiteur et à l'animateur, de finir de préparer les festivités. Tout le monde s'affaire depuis la veille afin de rendre cet événement inoubliable. Et le soleil est lui aussi présent. Le vin d'honneur se prolonge en fin d'après-midi, et les voisins proches viennent saluer les invités. 

Les smartphones eux, sont de la fête depuis plusieurs heures déjà. La ruée avait débuté dès que furent aperçus les mariés arrivant dans la décapotable. Manu, le photographe de la cérémonie, travaillait comme il le pouvait au milieu de la foule des invités, lors de l'union par la maire de Saint-Martin-de-Vaulserre, puis dans l'Eglise, et à la sortie de l'office. 

Plus tard dans l'après-midi, vient l'occasion de nouvelles prises de vue. Les mariés sont assis sur les bottes de paille disposées sur le parking devant la salle. Moment privilégié pour les photos de groupe. Les enfants sont priés de quitter leurs jeux pour venir s'asseoir aux aussi aux côtés d'Anne-Laure et d'Eddy pour la photo souvenir. Maëlys s'assoit à son tour, son regard se porte ailleurs que vers l'objectif.

Maëlys disparait de la salle polyvalente au cours de la nuit suivante. L'impensable se produit. La fillette semble littéralement se volatiliser entre 3h et 4h le dimanche 27 août. La fête s'arrête sans que les invités encore présents, pris dans l'ambiance de l'amusement, ne comprennent réellement ce qui se passe. Il leur faut pourtant se rendre à l'évidence, le cauchemar vient de commencer.

(photo: pexels.com)

01 novembre 2017

Pont-de-Beauvoisin (Isère) : Cohésion public privé pour l'enseignement



Le territoire de la commune de Pont-de-Beauvoisin, dans l'Isère, est un lieu bénéficiant d'une harmonie entre école publique et privée.

Sur les hauteurs de la ville se trouve un complexe éducatif public à l'architecture audacieuse, le Lycée Charles-Gabriel Pravaz. Un peu plus bas vers le centre ville se situe le Collège Jeanne-d'Arc et plus bas encore, dans le bourg, le Lycée Privé du Guiers Val d'Ainan. La salle paroissiale Saint-Jacques-de-la-Marche, lieu festif, est entre les deux établissements scolaires privés.

Au dessus du complexe éducatif Pravaz et de la piscine municipale, on découvre la belle salle polyvalente de Pont-de-Beauvoisin, qui ne semble pas avoir encore de nom. Elle borde une zone boisée et est entourée d'un parking sur trois de ses côtés.

Un internat de soixante-dix lits

Un peu plus loin derrière le bâtiment se trouve un immeuble de couleur bleue. On l'aperçoit depuis le parking extérieur de la salle polyvalente. Il s'agit de l'internat du Lycée du Guiers Val d'Ainan. Opérationnel depuis la rentrée 2011, il a une capacité totale de 70 lits, ceci pour un coût de construction de 2,1 M€ financé, selon L'Essor 38, à hauteur de 50% par la région, 30% par le lycée et 20% par le conseil général de l'Isère.

Selon L'Essor 38, le choix de cet emplacement à été motivé par la proximité du Lycée Privé Guiers-Val-d'Ainan, situé "à une quinzaine de minutes à pied du bâtiment où se tiennent les cours". La décision d'utiliser ce terrain communal a aussi été déterminée par le souhait d'une certaine mixité entre public et privé « Nous voulions créer une unité des lieux d'enseignement » précisait à l'époque le maire de la commune.

En un même périmètre se trouvent en fait réunis l'école primaire, le collège Jeanne-d'Arc, le lycée Charles-Gabriel Pravaz, leurs divers équipements sportifs. Pour L'Essor38 "l'internat du Lycée Privé Guiers-Val-d'Ainan rejoint un grand pôle éducation implanté au fur et à mesure à l'entrée de la cité Pontoise."

Le Collège Jeanne d'Arc organise maintenant des représentations théâtrales à la salle polyvalente et les jeunes logeant à l'internat ainsi que les membres du personnel peuvent passer le long du parking pour se rendre vers cet immeuble. Un panneau routier indique comment rejoindre l'internat.

Un bel exemple d'une stratégie locale tournée vers la convivialité et le partage, inséré dans un cadre de vie privilégié.

(photo : Pixabay.com)

Le Noël pas comme les autres d'Agatha Christie

Agatha Christie a disparu durant 11 jours au début du mois de décembre 1926. Pour la romancière et sa fille Rosalind âgée de 7 ans, la fête ...