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08 novembre 2019

Retour sur la disparition d'Anaïs Guillaume


Les ossements retrouvés dans un champ appartenant à l'exploitant agricole avec qui Anaïs Guillaume avait noué une tumultueuse relation amoureuse sont bien ceux de la jeune disparue.  Le soir du 16 avril 2013, après une longue journée de travail près de Charleville et cinquante kilomètres en voiture, Anaïs aurait dû diner et dormir chez ses parents à Blagny. Au lieu de cela, elle est ressortie, pour ne jamais revenir. Retour sur la disparition d'Anaïs Guillaume.

En juillet 2011, dans le cadre de son diplôme d'agricultrice, la jeune femme de 21 ans obtient un contrat d'apprentissage non loin de chez ses parents, à la ferme de Céline et Philippe Gillet, située à Fromy dans les Ardennes. Avec l'exploitant agricole âgé d'une quarantaine d'années, Anaïs Guillaume noue rapidement "une relation amoureuse mais vit encore chez ses parents."
Quelques mois plus tard, en 2012, la jeune femme porte plainte à la gendarmerie pour des violences commises à son encontre par l'exploitant agricole, "mais elle n'arrive pas à tourner la page." Elle renoue sentimentalement peu après avec Philippe Gillet tout en s'installant, fin 2012 "à quelques rues de chez ses parents, dans un appartement, en colocation avec son amie"(*). Elle découvre que leurs voisins sont une famille avec des difficultés financières. Anaïs se lie d'amitié avec eux, les dépannant régulièrement de quelques produits courants.

Ainsi, durant quelque temps, Anaïs Gillet partage son logement avec son amie M. et poursuit tant bien que mal sa relation avec son patron "tout en amorçant une relation avec un ami plus jeune, depuis mars 2013." Ce nouveau petit ami, C. est âgé de 31 ans. De leur côté les parents de la disparue ont déclaré ignorer qu’elle continuait à entretenir une liaison plus privée avec Philippe Gillet.
En tout état de cause, bien qu'elle paraisse comblée sentimentalement, l'environnement financier d'Anaïs semble s'assombrir puisque "début avril 2013 Anaïs rentre vivre chez ses parents, n'assumant plus ses loyers "(*). L'état des lieux de sortie de l'appartement, montré dans l'émission INDICES est fait le 2 avril au matin (*).

Le jour de la disparition

Philippe Gillet possède une autre exploitation agricole à une cinquantaine de km de Fromy, à Sorel au Nord-Ouest de Charleville-Mézières. Le lieu a d'ailleurs été fouillé par les gendarmes en janvier 2019. D'après la lettre anonyme qui circule sur certains médias, l'homme possèderait aussi un pré au bord de la rivière à Linay, près du terrain de football.
C'est à Sorel qu'Anaïs Guillaume passe la journée du 16 avril 2013. Les parents de la jeune femme étaient informés qu’elle avait travaillé ce jour-là pour le compte de l'agriculteur, qui lui a demandé de l'aider à labourer un champ. Selon sa maman, qui l'a vue pour la dernière fois ce matin-là, elle s'était levée à 6h30.
Le petit frère d'Anaïs, C., est présent à Blagny quand Anaïs rentre le soir pour se changer, avant de repartir pour selon elle, revenir "tout de suite".

Selon INDICES, 400 euros auraient été volés sur le compte d'Anaïs Guillaume la veille de sa disparition. Sa carte bancaire lui aurait été subtilisée le jour de son déménagement. Avant l'état de lieux du 2 avril 2013, donc. On apprend qu'"Anaïs remarque qu'il lui manque de l'argent sur son compte et soupçonne tout de suite ses voisins".
Plusieurs chèques falsifiés d'un chéquier d'Anaïs aurait été utilisé dès le 17 avril 2013 par un fils de la famille L. et sa compagne pour faire des achats. Les jeunes gens "avaient été rapidement démasqués et entendus par les gendarmes."
En fin d'année 2015, les parents d'Anaïs Guillaume indiquent au journaliste de l'Union qu'ils s'impatientent et souhaitent poser des questions au juge d’instruction. Parmi celles-ci "On aimerait aussi lui dire que la famille chez qui Anaïs a passé une partie de la soirée du 17 avril 2013 doit forcément en savoir plus que ce qui a été dit jusqu’à présent. Pourquoi notre plainte pour le vol de chéquier par cette famille le lendemain de la disparition d’Anaïs n’a pas été retenue ?" Ils se demandent aussi "Qu’est-ce qu’est devenu le deuxième téléphone portable de notre fille ?" '(**)



(*) Vidéo INDICES RTL-TVI

(**) Transcription d'article payant sur cette page de forum.

A noter plusieurs infos trouvées sur cette page de forum, avant vérifications des liens.

Photo : Pixabay.com

03 février 2018

Affaire Maëlys : A quelle heure a été fait l'appel à la Gendarmerie ?


Dans l'affaire de la petite Maëlys, disparue fin août 2017 à Pont-de-Beauvoisin dans l'Isère, on peut constater une différence de 10 minutes entre l'heure donnée par le procureur de Grenoble pour l'appel à la Gendarmerie et celle donnée par la procureure de Bourgoin-Jallieu. ANALYSE.

A propos de la disparition de Maëlys, le procureur de la République de Grenoble a tenu une conférence de presse le jeudi 30 novembre 2017. Cette conférence de presse a été diffusée en direct sur BFMTV et il demeure sur Internet une vidéo d'une vingtaine de minutes dont voici le lien : Médiaplayer BFMTV

Au début de sa conférence de presse, Monsieur le Procureur indique l'heure d'appel à la Gendarmerie. Il déclare (à propos de Maëlys) "sa disparition a été signalée à la Gendarmerie à 3h50, le matin" (à 1:43 de la vidéo).
Compte tenu de l'heure à laquelle le suspect a quitté pour la dernière fois la salle polyvalente de Pont-de-Beauvoisin, qui serait de 3h55 d'après son avocat, et de l'information récurrente par laquelle celui-ci serait parti avant l'arrivée des Gendarmes, l'heure d'appel à la Gendarmerie est nécessairement importante.

Pourquoi dit-on que le suspect a quitté la salle à 3h55 ? 

Est-ce parce que son téléphone s'est ré-inscrit sur un relais à cette heure-là ? On a vu que cette piste n'existait plus. Est-ce que quelqu'un l'a vu quitter la salle précisément à 3h55 ? Cela ne semble pas être le cas. Est-ce parce que le procureur précise qu'il a quitté la salle à 3h55 ? Il n'est question que de caméra et d'activation du mode Avion consécutif.

Comme indiqué dans la chronologie de Disparue, cette heure de 3h55 semble logique dans la mesure où si, selon le Procureur de Grenoble, une caméra de Le-Pont-de-Beauvoisin l'a filmé seul au retour vers Domession à 3h57, on peut certes imaginer un temps de trajet d'une minute trente à deux minutes entre la salle et la caméra, mais sans aucune certitude quant à l'heure précise de son départ de la salle, qui pourrait être antérieur à l'appel de plusieurs minutes.

Vous avez demandé la Gendarmerie, ne quittez pas

Lors de sa conférence de presse du 30 novembre, le Procureur de Grenoble précisait "Depuis le début de l'instruction les enquêteurs et les juges se sont attachés à donner une chronologie précise de cette soirée et de cette nuit" (A 2:22 sur la vidéo BFMTV). On conviendra que le 29 août est plus proche du jour de la disparition de l'enfant que ne l'est le 30 novembre et qu'un élément de l'affaire aussi simple que l'heure d'appel des parents de Maëlys à la Gendarmerie ne devrait pas donner lieu à débat.



Au cours des premières semaines après la disparition, au sujet de cet appel un membre de la famille avait indiqué l'heure de 3h55. Pour mémoire, dès les premiers jours, on pouvait lire, par exemple sur LePoint.fr "Les convives encore présents l'ont cherchée pendant une heure avant d'alerter les gendarmes, à 3h57" a précisé Dietlind Baudoin (ndr. la Procureure de Bourgoin-Jallieu). Ou mieux "Lorsque la disparition de Maëlys a été signalée aux gendarmes, dimanche à 3h57 précisément (...)" sur 20minutes.fr. Ce qui représente une différence de 7 minutes avec l'heure donnée fin novembre par le Procureur de Grenoble. Mais ce n'est pas tout.

Alors que les sites d'infos rapportent les propres paroles de Madame la Procureure de Bourgoin-Jallieu lors de sa conférence de presse, celle-ci, oh surprise, ne dit pas du tout "3h57" mais précisément "La Gendarmerie a été avisée de la disparition inquiétante de Maëlys dès 4h du matin" (Vidéo de France 3). Elle est assistée d'un Lieutenant-Colonel, commandant de la section de recherches de Grenoble, et d'un Colonel, commandant du groupement de la Gendarmerie de l'Isère.

D'où vient cette différence de 10 minutes entre les deux Procureurs ? S'agit-il d'une erreur de transcription ? De l'heure à laquelle la Gendarmerie à répondu au téléphone ? Du côté des sites d'info, qui indiquent pour leur part 3h57, une partie de la solution est probablement donnée dans le texte de l'article de France3 associé à la vidéo : "Le premier appel concernant sa disparition a été reçu à 3h57". En tout état de cause, si plusieurs appels ont été passés, il subsiste une différence d'un minimum de 7 minutes entre les deux déclarations officielles.

Sans incidence réelle sur le fait que le suspect soit parti avant ou juste à l'arrivée des gendarmes, cette surprenante différence, dans le cas de problèmes de transcription, interroge sur les autres éléments qui ne peuvent souffrir d'imprécision.

(photo : Pexels.com)

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