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07 septembre 2025

L'énigme Laetitia Czuba : Une disparition en direct



Fin septembre 2012, nous sommes dans le Var, à Fréjus. La saison touristique se termine, les jours raccourcissent et la ville retrouve peu à peu son rythme habituel. Non loin de là, à Roquebrune-sur-Argens, avait disparu dix-sept mois plus tôt l'homme le plus recherché de France, Xavier Dupont de Ligonnès. Il est question ici de la disparition en direct d'une fréjusienne, Laetitia Czuba. Avec une nouvelle approche.

Laetitia Czuba, une jolie blonde de 33 ans employée à La Poste, n'a plus donné de ses nouvelles depuis le mardi 25 septembre 2012. Corinne, une amie très proche de Laetitia et collègue de travail, est la dernière personne à l'avoir vue, quelques heures avant sa disparition. Son amie rentre de voyage et vers 19h, Laetitia la retrouve à la gare et les deux femmes vont boire un café sur le bord de mer. Selon Corinne, Laetitia "était dans un état d'esprit hyper positif". L'amie ajoute "On avait prévu de partir en vacances". Ce 25 septembre, les deux amies devaient passer la soirée ensemble, une soirée qui finalement s'est trouvée annulée.

Depuis deux mois, Laetitia Czuba entretenait une relation avec un militaire de Fréjus. Elle avait pris 33 ans le 11 septembre et quatre jours plus tard, le 15, elle reçoit un message vocal énervé de la femme du militaire. Croyant l'homme libre alors qu'il est père de famille, elle rompt immédiatement mais le revoit le 21 septembre. Puis, dans l'après-midi du lundi 24, elle se trouve dans une voiture en présence d'un couple inconnu dont on ne connait que le prénom de la femme "Nora". Au cours de la soirée ou dans la nuit suivante, Laetitia Czuba elle est chez elle en compagnie de son amant. Elle et lui se sont ensuite échangés des banalités par SMS dans la journée du 25 septembre. On y découvre notamment que l'homme lui demande si elle a solutionné son problème de téléphone : "tu as resolu ton pb de tel?lol" écrit-il. On peut penser que, la veille au soir, Laetitia avait un problème avec un téléphone, l'ancien ou le nouveau modèle, par exemple la prise en main de son nouveau Samsung. Ou bien qu'elle avait l'intention d'en acheter un la journée suivante.

Le départ

À 19h44, Laetitia Czuba appelle sa grand-mère. Le temps de la conversation et puis la Volkswagen Polo quatre portes noire se dirige vers l'A8. La jeune femme n'emporte pas son portefeuille et serait partie avec 50 euros. Est-elle seule ? Dans cette affaire, on trace surtout une voiture et un téléphone. Il ne faut que quelques minutes à la voiture pour rejoindre l'A8 et prendre la direction des Adrets, où Laetitia Czuba est censée quitter l'autoroute. Pourtant, à 20h35, la Polo noire est vue et photographiée au péage d'Antibes. Il n'est pas possible de distinguer la présence d'une autre personne à l'intérieur. La voiture file ensuite vers l'Italie et le tout nouveau téléphone de Laetitia Czuba s'inscrit pour la dernière fois sur un relais en France à 21h34.

La plupart des disparitions sont mystérieuses et celle de Laetitia Czuba n'y déroge pas. Seulement plusieurs éléments sont pour le moins curieux. Elle aurait téléphoné à sa grand-mère habitant près de Grasse pour venir passer la nuit du 25 septembre en sa compagnie, parce que ne se sentant pas en sécurité chez elle, et décide à la place de partir à l'aventure. Plusieurs circonstances de dates mènent à son départ de Fréjus, quelques jours après avoir eu 33 ans. Mais d'un autre côté ces circonstances font que la résidence de vacances dans laquelle la jeune femme abouti vient juste de fermer après la saison touristique, et qu'elle est presque vide.

Le basculement

C'est assurément après avoir pris un café avec son amie ou au retour à son domicile que Laetitia Czuba a décidé de ne pas rester seule pour la soirée. On ignore si elle a pris un repas avant son départ, si elle a raccompagné son amie chez elle, et laquelle des deux, cela serait très important de le savoir, a annulé la soirée prévue. En tout état de cause, à un certain moment, la grand-mère de Laetitia Czuba reçoit un appel téléphonique et la Volkswagen Polo se retrouve sur l'Autoroute A8 en direction du Lac de Saint-Cassien. Laetitia, ou une autre personne, conduit la voiture, il n'y a pas d'alternative. Si c'est Laetitia Czuba la conductrice, on peut se demander si sa décision de continuer à rouler sur l'A8 au delà des Adrets part d'une volonté de changer sa destination, si elle a loupé la sortie ou bien si la jeune femme a remarqué, à tort ou à raison, qu'un autre véhicule la suit, ou semble la suivre. Il n'y a ici rien d'extraordinaire en soi.

Ceci étant, à un moment donné, se produit un basculement dans une autre logique. En effet, la voiture continue sur l'autoroute au delà de Mandelieu-La-Napoule. Or, la carte montre une particularité, c'est qu'à Mandelieu, l'autoroute A8 (sortie et entrée) débouche en centre-ville, et à priori sans péage ! Dix minutes environ de trajet de trop, dix minutes pour revenir aux Adrets, soit 15-20 minutes seulement de perdues pour Laetitia Czuba avant de retourner au Lac de Saint-Cassien.

Le nouvel itinéraire de la Polo noire sur l'autoroute semble donc être, dès les premiers kilomètres, le résultat d'une action volontaire, ou contrainte, résultant d'un choix délibéré ou d'une menace intérieure au véhicule plutôt que provenant d'une menace extérieure. La voiture va ainsi se retrouver au péage d'Antibes à 20h35. Il est fait mention d'un arrêt qui aurait eu lieu sur la petite aire de Beausoleil* et la Volkswagen Polo poursuit son parcours en direction de la frontière.

Le flou

La nuit est déjà tombée, lorsqu'à 21h30 un appel téléphonique est lancé depuis le nouveau portable de Laetitia Czuba, débuté vraisemblablement à hauteur de Menton sur le Viaduc de Cabrolles, au niveau de la commune de Sainte-Agnès**. Un appel qui, peut-être par hasard, abouti sur le répondeur du téléphone de son amant. Cet appel dure un certain temps, 3 minutes et 5 secondes, et il est plausible qu'il s’interrompt parce que la voiture passe sous le tunnel de la Giraude, à la frontière franco-italienne. Ceci est sans aucune certitude parce que le lieu dépend de l'heure. Le message vocal aurait été constitué des bruits de roulement, du son de l'autoradio et de "P....n aidez-moi. Je suis perdue, je suis perdue. (silence) Je suis perdue." 

On comprend bien que la signification de cette phrase peut fortement varier selon l'intonation. Il s'agit d'une énigme de plus dans la disparition de Laetitia Czuba. Personne ne pourra écouter ce message parce qu'il a été effacé par le militaire et n'est pas récupérable par l'opérateur téléphonique.

La dernière inscription du téléphone sur un relais situé en France se fait à 21h34, probablement en limite de zone cellulaire, c'est-à-dire peut-être à 3-4 kilomètres de la frontière, peut-être moins. En tout état de cause, la Volkswagen Polo continue de filer vers le cœur de l'Italie sur l'Autostrada dei Fiori, l'autoroute des fleurs. Pourquoi effectuer ce long parcours sur une autoroute ? Dans quel but ? Les autoroutes en France et en Italie sont particulièrement surveillées et surtout elles sont payantes.

La voiture de Laetitia parvient à 21h45¹ au péage autoroutier situé après San Remo, à Arma di Taggia. Ce point semble constituer pour la personne au volant une barrière, une limite. Une manœuvre de demi-tour est exécutée. Et à 21h50, la Volkswagen Polo est signalée roulant à contresens sur l'autoroute italienne. Entre l'échangeur d'Arma di Taggia et la sortie de Bordighera, 20 km d'un parcours insensé sont effectués, heureusement sans dommages.

Bordighera et ses mystères

La course de la Polo noire à contresens entre les deux échangeurs est un sujet en soi. Et le parcours se termine par des tunnels et un ouvrage d'art au dessus d'une vallée. Après, il y a l'accès autoroutier de Bordighera, qui pour la voiture est la sortie. Une voie étroite sans visibilité. Il est probable qu'une partie de la circulation devait être interrompue. Ensuite, se trouve le péage, étroit, on ne peut y échapper. Quelque part autour du péage, il y a une voiture de Police. De la Police ferroviaire. Sans doute dépêchée sur place parce que la plus proche au moment. On imagine que la barrière est ouverte, celle de la voie où l'on ne peut pas payer puisque l'on est dans le mauvais sens. Dans le cas d'un paiement, il y a forcément un arrêt du véhicule, donc un barrage de Police est possible. Ici cela n'a pas réussi et en plus le ou les policiers ne semblent pas poursuivre la Polo qui descend vers la mer.

Pour une personne qui ne connait pas Bordighera, la descente vers la ville, de nuit, promet son lot de surprises. À un moment, sur les hauteurs, un choix doit se faire entre deux routes. Dans les deux cas, l'arrivée dans le centre ville sans but précis ne conduirait qu'à une errance. Il en est de même partout. Ici, des panneaux indiquent relativement bien la résidence Baia la Ruota, parmi d'autres hôtels.

Ensuite, la direction est celle de San Remo, et de la résidence, si on la connait. Un nouveau tunnel, avec peu après un espace de stationnement sur la gauche, le long de la route, devant le Jardin Exotique. Une descente vers la plage est d'ailleurs présente quelques mètres plus loin. L'entrée y est certes à l'opposé du regard, mais elle existe. Toute la route bénéficie de l'éclairage public. Il y a encore un parcours à faire avant d'arriver à la résidence touristique mais il est peu facile de stationner devant. On peut s'arrêter face au portail, ou à cheval sur le trottoir, qui bénéficie d'un bateau pour ne pas abimer les roues. C'est ce que choisit avant de descendre de la voiture la personne qui est au volant de la Volkswagen Polo noire, en n'oubliant pas de laisser les feux de position allumés².

On ignore comment s'est passée, à pied, la descente fortement inclinée de l'allée pour pouvoir rejoindre les maisons de vacances construites en contrebas. Et si même la personne est descendue de ce côté ou a préféré utiliser un chemin situé à quelques mètres en amont et fermé par une barrière métallique.

 
Comme on ignore tout du gardien de la résidence. Et soudain, on aperçoit sur la vidéo de surveillance une femme venant de la gauche de l'image passer le long de la clôture, devant un portillon séparant la résidence de la plage, et enjamber le portillon comme si rien ne pouvait l'arrêter. Il est 22h17. On voit même la personne descendre l'accès à la plage en courant. A-t-elle rejoint quelqu'un ?

Les hypothèses

Au delà des faits connus, depuis plus de 12 années, de nombreuses hypothèses concernant la disparition mystérieuse de Leatitia Czuba ne manquent sans doute pas. Sans les images prises à l'intérieur de la résidence touristique par l'une des caméras de surveillance, il n'existerait que la présence de la voiture mal garée et le témoignage d'une vieille dame demeurant dans la résidence avec son fils. Cette dame a apporté des éléments à propos de la présence réelle ou non d'un homme bien habillé dans les parages. Elle situe d'ailleurs le premier passage de l'homme en question deux heures plus tôt, elle l'aurait donc vu de jour. Et l'horaire correspondrait, par conséquent, à peu de choses près, à l'heure où la voiture de Leatitia se trouve aux Adrets. Pure conjecture, menant cependant vers la possibilité d'un rendez-vous à Baia de la Ruota.

Crise de panique en raison du demi-tour, du contresens et du barrage de Police ?

Si l'on considère que Laetitia est la conductrice en Italie, et que suite à son demi-tour au péage suivi d'un contresens sur l'autoroute, et le franchissement d'un barrage de police, qu'elle est totalement affolée par la situation, et qu'elle ne voit à ce moment-là comme issue que la fuite vers la mer, en laissant de côté son circuit après la sortie à Bordighera, on doit d'admettre que cela n'explique en rien ce qui s'est produit avant le demi-tour. Ni depuis la sortie loupée des Adrets, encore moins ce qui lui serait arrivé sans l'erreur du contresens. Par contre, elle semble très pressée, et ne veut pas s'arrêter.

Un suicide ?

La question du suicide a été soulevée. Un acte impensable selon les proches, un acte improbable à l'évidence, surtout à l'endroit où l'on aperçoit la femme sur les images vidéo. Et puis, pas de lettre de Laetitia, deux heures de route, des ponts, des voies ferrées avec tunnels, des massifs montagneux, la liste est longue.

Un défi ?

Partie de Fréjus, parvenue à la sortie des Adrets qu'elle n'emprunte pas, la personne au volant de la Volkswagen Polo sait pertinemment ce qu'elle fait. Elle n'est pas hésitante, ne cherche pas sa route, et sauf lorsqu'elle recherche de l'aide auprès d'une personne X parce qu'elle "est perdue", elle roule comme si elle connaissait l'endroit où se rendre, ou que le trajet lui avait été préalablement expliqué. S'il s'agit de Laetitia, se pose alors la question de ses activités et fréquentations la veille de sa disparition, le lundi 24 septembre 2012.  Cette course effrénée ne serait-elle que la conséquence d'un pari, d'un défi ou d'une mission ?

La volonté de disparaitre ?

Une nouvelle lecture des dernières heures connues de Laetitia Czuba montre que le récit s'est écrit dès le départ. Le portefeuille resté au domicile, le fait d'être partie avec 50 euros, l'arrivée de nouvelles personnes dans son entourage, sont autant d’éléments à prendre en considération. Et puis, il y a ces deux mots surprenants que l'on trouve dans un SMS envoyé par son amant dans la journée du 25 septembre : "bonnes vac", traduits par la télévision italienne comme "buone vacanze" . Laetitia est d'ailleurs peu loquace et répond à peine aux SMS reçus de l'homme, deux seront dailleurs supprimés sans être lus. Avait-elle prétexté partir en vacances pour prendre de la distance avec lui ? S'est-elle prise au jeu ?

Disparue en Italie le 25 septembre 2012

Une fois sur la plage de la résidence Baia La Ruota, la personne ayant enjambé le portillon n'a que quatre choix. 1/ Plonger dans l'eau, et rejoindre éventuellement un bateau. 2/ Se diriger vers la gauche en marchant pour rejoindre Beach Termini, avec ou non une partie à la nage. Sur le papier, il y aurait d'ailleurs un potentiel pour rejoindre à pied l'aire de l'autoroute située plus haut. Dans ce cas un repérage antérieur et une certaine logistique, de la préparation, seraient nécessaires. 3/ Aller sur la droite vers le terrain de tennis, nager quelques mètres et ressortir un peu plus loin puis marcher le long de la plage jusqu'à l'escalier remontant vers le parking du jardin exotique. Peu de natation dans ce cas et la nage se fait dans le sens du courant marin. Les distances sur la plage sont "à la corde", bien plus courtes que par la route. 4/ Utiliser tout simplement le chemin intérieur sur le côté de la résidence, celui remontant à la barrière métallique. Seulement quatre solutions.

Personne n'est absolument certain que Laetitia Czuba conduisait vraiment sa voiture le soir du 25 septembre 2012. En tout état de cause, c'est bien elle qui a disparu ce soir là.

Laetitia est une jeune femme qui possède une belle voiture depuis quelques mois, un nouveau téléphone depuis quelques jours ou même heures, qui a une famille aimante, un emploi et pratique comme sport la nage libre. Elle emporte toutes choses supposées avoir une certaine importance pour elle, dont sa trousse de maquillage, et elle laisse tout cela pour s'en aller vers la mer ayant à la main un sac plastique ordinaire dans lequel se trouvent quelques vêtements et ses médicaments³. On les découvre d'ailleurs plus tard abandonnés sur la plage. Ce que contenait ce sac plastique lorsqu'elle a quitté sa voiture ne devait-il pas avoir à ses yeux beaucoup plus d'importance que tout le reste ?

 

Repères horaires pour exemple de trajet

Départ de Fréjus estimé 20h00 + 35 mn pour péage Antibes = 20h35 + 1h10
pour péage Arma di Taggia = 21h45 + vers Bordighera 16 mn à contresens
=2h01 de trajet = 22h01
+ 13 mn (sortie Bordighera + traversée ville + Via Madonna résidence)
=2h14 de trajet = 22h14
> Ce trajet pose la question d'un arrêt à l'aire de Beausoleil
> + 3 minutes avant d'arriver devant la caméra
>> caméra 22h17

* Maintenant aire de La Rivera française, inaugurée jeudi 22 juin 2023, dernière aire avant l'Italie. ** Estimation avec une vitesse sur zone de 110km/h

¹ Estimation du trajet Péages Antibes - Arma di Taggia. ² Feux ou feux de position selon les versions. ³ On ignore combien de comprimés restaient sur les plaquettes retrouvées, selon les versions dans la voiture ou sur la plage.

Voir les photos de la résidence Baia La Ruota sur tripadvisor.fr ou sur BeachSearcher

Sources : https://youtu.be/FB9Q3JNBhEw (Canal Crime), https://youtu.be/IJ4FKndEOig (Marine B.), rtl.fr, Via Michelin (à plusieurs horaires), Chi l'ha Visto, Google Maps, Google Street View, OpenStreetMap, Riviera24.it, nicematin.com, image par Stefan Nyffenegger de Pixabay, image Marine B./Rai3/camera Baia La Ruota.

04 octobre 2019

Le FBI recherche toujours Tara Calico, disparue depuis plus de 30 ans


Le FBI cherche aujourd'hui de l'aide dans le cas Tara Calico, l'une des affaires de disparition parmi les plus célèbres aux États-Unis.

A 9h30, le jeudi 20 septembre 1988, Tara Calico, 19 ans, a quitté son domicile de la rue Brugg à Belen au Nouveau Mexique, pour faire une balade à vélo. Elle a été vue pour la dernière fois ce matin-là à 11h45 le long de l'autoroute 47 dans le comté de Valence.
Comme Tara Calico avait prévu de jouer au tennis avec son petit ami un peu plus tard dans l'après-midi, le matin de la disparition, elle avait dit à sa mère de venir la chercher dans le cas où elle n'aurait pas de ses nouvelles avant midi. La jeune fille empruntait régulièrement le même itinéraire. Etait-elle préoccupée ce jour-là ? Ne la voyant pas à midi, la mère de Tara a fait des recherches le long de la route et a finalement contacté la police lorsqu'elle n'a pas retrouvé sa fille. Plusieurs témoins ont affirmé avoir vu Tara Calico suivie par une camionnette Ford de couleur claire.

Lors des recherches, le long de la route empruntée par Tara, les policiers ont trouvé des morceaux du Walkman cassé de la jeune fille et la cassette qu'elle avait écoutée en chemin et croient qu'elle les a peut-être dispersés pour tenter de laisser une piste.
En juillet 1989, une photo Polaroïd montrant une jeune fille bâillonnée avec du ruban adhésif et les mains placées dans le dos en compagnie d'un jeune garçon, lui aussi bâillonné, a été trouvée dans le parking d'un magasin de Floride. Cette photo montre une jeune fille avec une cicatrice très semblable à celle que Tara avait sur sa jambe aussi les analystes médico-légaux de Scotland Yard à Londres et la mère de Tara sont convaincus que la photo montre l'adolescente disparue. De son côté le FBI précise que son identité ne peut pas être confirmée.

En octobre 2013, le FBI a mis sur pied un groupe de travail de six personnes pour enquêter sur cette disparition de 31 ans. A ce jour, aucune arrestation n'a été effectuée et l'affaire reste ouverte. Cette semaine, les détectives du FBI ont annoncé une récompense de 20.000 $ pour toute information qui permettrait de retrouver Tara Calico.

02 avril 2019

Agatha Christie : Des idées noires dans une nuit glaciale


Depuis 1926, la surprenante disparition d'Agatha Christie durant 11 jours est restée inexpliquée. Aujourd'hui, le voile se lève un peu plus sur cette incroyable affaire qui n'a cessé d'interroger ses fans et la presse. (2e partie)

Disparitions en décembre

Commençons par la référence que fait le site SurreyLive* à un entretien donné par Agatha Christie au Daily Mail en février 1928, entretien dans lequel la romancière raconte comment, le 3 décembre 1926, sur le chemin du retour d'une visite chez un proche à Dorking, proche qui se révélera plus tard être la mère de son mari, elle passa devant une carrière de craie qui allait devenir la plus célèbre d'Angleterre.

L'interview du Daily Mail relate la version de la reine du roman policier à énigme au travers de présumés souvenirs, vingt-six mois après l'événement.
"L'idée m'est venue à l'esprit de rentrer dedans", dit Agatha Christie au journal. Elle déclare donc son souhait, au retour de Dorking, de jeter sa voiture contre le flanc d'une falaise du site géologique bien connu de Shere. Mais elle déclare aussitôt "Cependant, comme ma fille était avec moi dans la voiture, j'ai immédiatement rejeté l'idée." Elle ajoute "Cette nuit-là, je me sentais terriblement malheureuse."

On peut sans trop faire d'erreur, imaginer qu'elle était venue parler à sa belle-mère de son problème de couple et qu'elle en sera ressortie insatisfaite. Selon la majorité des sources, peu après son retour à Styles ce vendredi 3 décembre, celle qui avait publié quelques mois auparavant Le Meurtre de Roger Ackroyd repart un peu plus tard pour refaire le trajet de l'après-midi.

Au Daily Mail, Agatha Christie déclare "J'ai quitté la maison cette nuit-là dans un état de grande tension nerveuse avec l'intention de faire quelque chose de désespéré." Elle poursuit : "Quand j'ai atteint un point sur la route que je pensais être proche de la carrière, j'ai tourné la voiture hors de la route en descendant la colline vers celle-ci. J'ai laissé le volant et la voiture tourner. La voiture a heurté quelque chose avec une secousse et s'est arrêtée soudainement. J'ai été projeté contre le volant, et ma tête a heurté quelque chose. Jusque-là, j'étais Mme Christie."
Selon elle, la femme de 36 ans qu'était Agatha Christie aurait pris fin cette nuit de décembre 1926.

Retour en arrière

Le mercredi 1er décembre, Agatha Christie s'était rendue à Londres pour un dîner et avait passé la nuit dans son club. Il est plus que probable qu'elle soit restée à Londres le jeudi 2 décembre car elle devait voir ses agents littéraires l'après-midi. Le soir elle se rend à Ascot, village voisin de Sunningdale, avec sa secrétaire Charlotte Fisher, pour y prendre une leçon de danse hebdomadaire.

On sait que le matin du 3 décembre 1926, Agatha et son mari Archibald Christie se sont querellés. En août, "Archie" avait admis entretenir une liaison avec Nancy Neele depuis 18 mois et ce matin du 3 décembre le Colonel Christie décide de partir vivre chez sa maîtresse. Dans la journée, Agatha Christie se rend chez sa belle-mère à Dorking. On sait qu'elle s'y rend avec sa voiture et non en train, selon ses déclarations de 1928 au Daily Mail. Si elle part de Styles à ce moment-là, son probable itinéraire est Sunningdale, Chobham, Woking, West Clandon, Wotton, Dorking. Par estimation son trajet effectué de jour serait d'une heure à une heure et trente minutes.

Parvenue à Dorking, Agatha Christie ne reste chez sa belle-mère qu'une seule heure, entre 17h et 18h, malgré le trajet effectué. Puis, elle repart pour rentrer chez elle. La carrière dont elle parle dans son entretien, elle dit l'avoir vue au retour de Dorking vers Sunningdale. Dans ce sens, elle se trouve à environ un tiers du trajet. Agatha Christie n'arrive sans doute pas à proximité du site géologique avant 18h30. Or, en décembre à cette heure, il fait déjà nuit. Il est donc plus probable qu'elle ait remarqué la carrière à l'aller ou bien qu'elle connaissait auparavant l'existence de l'endroit. Il existe en tout état de cause, une possibilité qu'elle ait remarqué le site à un autre moment, un moment où elle se trouvait dans un état d'esprit différent que celui du désespoir qu'elle évoque dans l'interview au Daily Mail.

Agatha Christie serait de retour à Styles vers 19h - 19h30. Selon les sources, elle en serait repartie à 21h45 ou 22h00. Elle affirme que sa fille Rosalind l'accompagnait lors du déplacement l'après-midi et l'histoire précise que la fillette était déjà couchée avant son second départ. Le temps de se restaurer, de se changer et d'écrire les lettres et la reine du roman policier pour qui les différents poisons n'ont déjà plus de secret "file vers 22h pour une virée nocturne dans la campagne anglaise au volant de sa Morris Cowley."**.

Dans le seul but d'aller fracasser son automobile et elle avec contre une falaise de craie ?

Agatha Christie en Weekend

Partie de Sunningdale un vendredi soir vers 22h, n'ayant pas nécessité de rouler à tombeau ouvert, enfin pas avant le lieu qu'elle avait, selon elle, choisi, la romancière a pu conduire prudemment. Elle n'a pas décidé de se jeter quelque part dans le Canal de Basingstoke, qui passe à Woking et, en tout état de cause, elle n'est sans doute pas arrivée à Newlands Corner avant 23h.

Il y a néanmoins une interrogation de plus. Selon la majorité des sources elle repart de Styles pour refaire, au moins en partie, le trajet de l'après-midi. Pourtant, dans un article du Mail Online datant du 6 mai 2017, le biographe Andrew Wilson déclare qu'elle serait d'abord partie dans une direction opposée (vers le Nord-Ouest) "Après avoir roulé sans but, elle s'est arrêtée près de la rivière à Maidenhead mais s'est rendu compte que même si elle se jetait à l'eau, elle était trop bonne nageuse pour se noyer. Finalement, elle est retournée à Newlands Corner." ***
Dans ce cas cela expliquerait le non-choix d'Agatha Christie pour le Canal de Basingstoke mais plus encore cela pourrait se révéler important en termes d'horaire, faisant repousser à plus tard dans la nuit son arrivée à Newlands Corner.

La disparition temporaire de la reine du crime demeure à ce jour une énigme parce qu'aucun élément de la vie d'Agatha Christie durant la nuit du vendredi 3 au samedi 4 décembre 1926 n'est précisément connu. On sait seulement que cette nuit a été hivernale. A quelle heure est-elle arrivée à Newlands Corner ? Mystère. A quelle heure en est-elle repartie ? Mystère.

Le samedi 4 décembre, peu avant le lever du jour°, un vacher du nom de Harry Green habitant au Sud-Ouest de Newlands Corner, repère une voiture abandonnée dont les phares éclairent l'obscurité du petit matin. Etant sur le chemin vers son lieu de travail, Green décide de ne rien faire de particulier. Un peu plus tard, vers 8h, un jeune gitan appelé Jack (ou George selon les versions) Best, aperçoit lui aussi les lumières de l'automobile en promenant son chien. Il s'approche, et découvre une Morris Cowley avec l'avant enfoncé dans un buisson.
Dans le même temps, survient un certain Frederick Dore, testeur de voitures. Après avoir vu le véhicule, il appelle la police depuis le Newlands Corner Hotel. La presse retiendra surtout le nom de Best, même si son prénom reste incertain.

La Morris Cowley se trouve sur un talus herbeux, les roues arrière en l'air, la porte du conducteur est ouverte. Elle est en fait peu accidentée. A l'intérieur se trouvent différents objets personnels appartenant à la romancière, dont un permis de conduire, au sujet duquel il est souvent précisé qu'il était périmé.

Agatha Christie, elle, est déjà loin.

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Base prise pour les déplacements Sunningdale-Dorking : 26 Miles/42Km/h, vitesse 30-40 Km/h. Sources :
*   https://www.getsurrey.co.uk/news/surrey-news/writer-comes-up-new-agatha-13026592
**  L'étrange fugue d'Agatha Christie (sofb.fr)
***https://www.dailymail.co.uk/home/event/article-4476568/The-disappearance-crime-novelist-Agatha-Christie.html (par Andrew Wilson)
https://www.surreylife.co.uk/out-about/agatha-christie-and-a-real-life-shere-murder-mystery-1-1632599 le 15/09/2010 (texte par Alec Kingham) republication d'un article du magazine Surrey Life d'octobre 2008. Recherches dans les pages de "Agatha Christie: The Disappearing Novelist", d'Andrew Norman. Recherche dans une page de "A Talent For Murder : A Novel" d'Andrew Wilson.
° Pour info les levers du jour des 4 décembre 2019 et 1999 ont lieu à 7:47 (timeanddate.com)

03 février 2018

Affaire Maëlys : A quelle heure a été fait l'appel à la Gendarmerie ?


Dans l'affaire de la petite Maëlys, disparue fin août 2017 à Pont-de-Beauvoisin dans l'Isère, on peut constater une différence de 10 minutes entre l'heure donnée par le procureur de Grenoble pour l'appel à la Gendarmerie et celle donnée par la procureure de Bourgoin-Jallieu. ANALYSE.

A propos de la disparition de Maëlys, le procureur de la République de Grenoble a tenu une conférence de presse le jeudi 30 novembre 2017. Cette conférence de presse a été diffusée en direct sur BFMTV et il demeure sur Internet une vidéo d'une vingtaine de minutes dont voici le lien : Médiaplayer BFMTV

Au début de sa conférence de presse, Monsieur le Procureur indique l'heure d'appel à la Gendarmerie. Il déclare (à propos de Maëlys) "sa disparition a été signalée à la Gendarmerie à 3h50, le matin" (à 1:43 de la vidéo).
Compte tenu de l'heure à laquelle le suspect a quitté pour la dernière fois la salle polyvalente de Pont-de-Beauvoisin, qui serait de 3h55 d'après son avocat, et de l'information récurrente par laquelle celui-ci serait parti avant l'arrivée des Gendarmes, l'heure d'appel à la Gendarmerie est nécessairement importante.

Pourquoi dit-on que le suspect a quitté la salle à 3h55 ? 

Est-ce parce que son téléphone s'est ré-inscrit sur un relais à cette heure-là ? On a vu que cette piste n'existait plus. Est-ce que quelqu'un l'a vu quitter la salle précisément à 3h55 ? Cela ne semble pas être le cas. Est-ce parce que le procureur précise qu'il a quitté la salle à 3h55 ? Il n'est question que de caméra et d'activation du mode Avion consécutif.

Comme indiqué dans la chronologie de Disparue, cette heure de 3h55 semble logique dans la mesure où si, selon le Procureur de Grenoble, une caméra de Le-Pont-de-Beauvoisin l'a filmé seul au retour vers Domession à 3h57, on peut certes imaginer un temps de trajet d'une minute trente à deux minutes entre la salle et la caméra, mais sans aucune certitude quant à l'heure précise de son départ de la salle, qui pourrait être antérieur à l'appel de plusieurs minutes.

Vous avez demandé la Gendarmerie, ne quittez pas

Lors de sa conférence de presse du 30 novembre, le Procureur de Grenoble précisait "Depuis le début de l'instruction les enquêteurs et les juges se sont attachés à donner une chronologie précise de cette soirée et de cette nuit" (A 2:22 sur la vidéo BFMTV). On conviendra que le 29 août est plus proche du jour de la disparition de l'enfant que ne l'est le 30 novembre et qu'un élément de l'affaire aussi simple que l'heure d'appel des parents de Maëlys à la Gendarmerie ne devrait pas donner lieu à débat.



Au cours des premières semaines après la disparition, au sujet de cet appel un membre de la famille avait indiqué l'heure de 3h55. Pour mémoire, dès les premiers jours, on pouvait lire, par exemple sur LePoint.fr "Les convives encore présents l'ont cherchée pendant une heure avant d'alerter les gendarmes, à 3h57" a précisé Dietlind Baudoin (ndr. la Procureure de Bourgoin-Jallieu). Ou mieux "Lorsque la disparition de Maëlys a été signalée aux gendarmes, dimanche à 3h57 précisément (...)" sur 20minutes.fr. Ce qui représente une différence de 7 minutes avec l'heure donnée fin novembre par le Procureur de Grenoble. Mais ce n'est pas tout.

Alors que les sites d'infos rapportent les propres paroles de Madame la Procureure de Bourgoin-Jallieu lors de sa conférence de presse, celle-ci, oh surprise, ne dit pas du tout "3h57" mais précisément "La Gendarmerie a été avisée de la disparition inquiétante de Maëlys dès 4h du matin" (Vidéo de France 3). Elle est assistée d'un Lieutenant-Colonel, commandant de la section de recherches de Grenoble, et d'un Colonel, commandant du groupement de la Gendarmerie de l'Isère.

D'où vient cette différence de 10 minutes entre les deux Procureurs ? S'agit-il d'une erreur de transcription ? De l'heure à laquelle la Gendarmerie à répondu au téléphone ? Du côté des sites d'info, qui indiquent pour leur part 3h57, une partie de la solution est probablement donnée dans le texte de l'article de France3 associé à la vidéo : "Le premier appel concernant sa disparition a été reçu à 3h57". En tout état de cause, si plusieurs appels ont été passés, il subsiste une différence d'un minimum de 7 minutes entre les deux déclarations officielles.

Sans incidence réelle sur le fait que le suspect soit parti avant ou juste à l'arrivée des gendarmes, cette surprenante différence, dans le cas de problèmes de transcription, interroge sur les autres éléments qui ne peuvent souffrir d'imprécision.

(photo : Pexels.com)

10 octobre 2017

De surprenants faits-divers se succèdent à Pont-de-Beauvoisin



Depuis plusieurs semaines, Le-Pont-de-Beauvoisin, au pied des Alpes, est sous le feu de l'actualité. Des faits-divers, plus surprenants les uns que les autres, se succèdent sur le territoire communal.

Voici une liste d'événements récents relatés par les sites ledauphine.com, france3-regions et le concours de fr.wikipedia.org. On peut constater que :

Le 22 juillet : Deux jeunes accrochent une tête de sanglier au dessus de la porte d'une salle de prière musulmane. Pour ces faits, le 5 octobre ils seront condamnés à des peines de prison avec sursis.

Le 27 août : Disparition de la petite Maëlys, âgée de 8 ans, dans ou devant la Salle polyvalente, lors d'une fête de mariage comprenant un grand nombre d'invités, près de 200.

Le 5 septembre : Un accident survenu sur le parking de l'Hypermarché U fait un mort et un blessé grave. Etant sortie en trombe d'une station-service proche, une voiture s'est retournée sur le parking.

Le 1er octobre, un feu de détritus et de souches se déclare dans l'entreprise de bois d'aménagement et de construction Sylvalpes, située Chemin du Champ de Tir.

Le 4 octobre, il est révélé qu'en l'espace de six semaines, à 70 reprises, une femme demeurant dans la commune jouait au Casino d'Aix-les-Bains avec la carte bancaire de son employeur.

Le 6 octobre, un camion-benne ayant sa flèche déployée arrache un caténaire à proximité de la gare SNCF, bilan : le traffic ferroviaire entre Chambery et Lyon est interrompu environ 24h.

Le 10 octobre, (je) découvre qu'il n'existe pas une commune de Pont-de-Beauvoisin mais deux. Celle où se trouve la salle polyvalente, Pont-de-Beauvoisin, se situe en Isère. L'autre, Le-Pont-de-Beauvoisin, est adjacente à la première et se trouve en Savoie, à côté de Domessin.

Ceci explique peut-être en partie la multiplication de faits-divers dont les Pontois ont à souffrir en 2017.

(Photo illustration Isère - Pixabay.com)

07 octobre 2017

Affaire Maëlys : Débattue sur les réseaux sociaux, influence des séries TV ?



Ce samedi 7 octobre, six semaines après la disparition de Maëlys, les convives d'un nouveau mariage seront présents dans la grande salle polyvalente de Pont-de-Beauvoisin, un village inconnu jusqu'ici du grand public, situé au pied des Alpes à la limite de l'Isère et de la Savoie.

Après qu'un suspect ait été entendu puis relâché, puis de nouveau entendu et finalement écroué suite à la découverte d'une infime trace d'ADN sur un commutateur de sa voiture, les réseaux sociaux et autres forums se sont pris de passion pour cette triste affaire, inhabituelle.
Non que l'on s'habitue à ce que des enfants fuguent ou soient enlevés sur le chemin de l'école, mais une telle disparition est certainement un cas unique, et le fait qu'il y avait de nombreux invités encore présents dans la salle (et peut-être au dehors) à 2h45 du matin le dimanche 27 août en fera une affaire imprévisible, inimaginable, avec la principale question restée pour le moment inconnue du grand public : Que faisait précisément à 3h du matin cette petite fille de 8 ans et demi ?

Un engouement du public

Est-ce la conjugaison des circonstances, des personnages en présence et de l'absence du retour de Maëlys après quelques jours, est-ce le souvenir des drames passés que l'on retrouve sous l'appellation "Les Disparus de l'Isère", toujours est-il que les français (et pas seulement puisqu'on on reparle aussi de l'affaire Madeleine McCann) sont pris d'une passion pour l'Affaire Maëlys au point que certains se sont mis à critiquer cet engouement et que même l'admissibilité de la page Wikipédia qui lui est consacrée est actuellement débattue.
Le problème est qu'Internet est un tout et qu'il n'existe pas d'autorité pour décider ce qui doit s'y passer, à charge aux autorités respectives des Etats de décider qui doit y accéder et à quel contenu.
Mais il n'y a pas que cela.

La multiplication des séries policières françaises à la télévision est exponentielle. Toujours selon Wikipédia, depuis 1999 une cinquantaine sur TF1, plus d'une quarantaine sur France 2, une petite vingtaine sur France 3 et une dizaine de plus en ajoutant M6. Actuellement, pas moins d'une trentaine est en cours, pour seulement les trois premières chaînes de télévision. Les intrigues ayant comme sujet la disparition ou la maltraitance d'un enfant sont régulièrement au programme. Plus encore que dans les séries télévisées américaines, et tout le monde semble se féliciter des records d'audience.
Peut-on s'étonner après cela de ce qui se passe sur les réseaux sociaux à propos de Maëlys et du fait que chacun puisse y aller de son hypothèse, parfois farfelue ?

Les histoires développées au coeur des séries n'ont elles pas un fond de scénario qui, au fil du temps, monte crescendo dans la psychologie pour le moins troublée des personnages ? Plus encore, après avoir multiplié le nombre de chaînes avec l'arrivée de la Télévision numérique terrestre, les plus regardées ont chacune créé leur propre émission d'enquêtes criminelles, au point qu'il est parfois difficile de les distinguer, consacrées cette fois-ci à de vraies affaires. Et certaines à propos de la disparition de Maëlys ont déjà été diffusées. Pourtant, faute d'information officielle sur l'enquête, ou de révélation du seul suspect connu, le 7 octobre, le grand public en est de fait réduit aux hypothèses développées sur les réseaux sociaux et les forums.

(Photo Pixabay.com)

Où sont les trois handballeuses disparues en 2014 ?

    Un tragique événement s'est déroulé sur le fleuve Congo dans la journée du samedi 22 mars 2014. Trois joueuses de l’équipe nationale...