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07 mars 2019
La disparition de Cheryl Grimmer, 3 ans, reste non élucidée. Les poursuites ont été abandonnées
Qu'est devenue la petite Cheryl Grimmer, âgée de trois ans, disparue en quelques secondes le 12 janvier 1970 sur une plage de Wollongong, en Australie, dans le District d'Illawarra, en Nouvelles Galles du Sud ?
Presque 50 ans plus tard, la disparition de Cheryl Grimmer, célèbre en Australie, est toujours un cas non élucidé. Pourtant, rapidement après les faits, la police des Nouvelles-Galles du Sud annonça qu’elle avait établi quatre théories sur l'affaire. Cheryl s'était cachée puis s’était endormie, avait erré dans l’eau de l'océan et s'était trouvée emportée par les courants, était tombée dans un cours d'eau, ou bien avait été enlevée.
Les faits à l'époque de la disparition
Le matin du 12 janvier 1970, la famille Grimmer, originaire de la banlieue de Bristol en Angleterre et émigrée en Australie au printemps 1968, alla à la plage de Fairy Meadow à Illawarra. Etaient présents Carole la maman, Ricki (7 ans), Stephen (5 ans), Paul (4 ans) et Cheryl (3 ans). Le père, qui travaillait pour l'armée australienne, était absent. A 13h30, le ciel se couvrant, la mère des enfants décide qu'il était temps de rentrer à la maison.
Tous les enfants sont allés au bloc de douche ensemble pendant que leur mère remballait leurs affaires. Dix minutes plus tard, Ricki (l'ainé) est revenu vers sa mère pour lui dire que Cheryl refusait de sortir du bloc de douche. Peu après, Carole suivit Ricki jusqu'au bloc de douche et s'aperçut alors que Cheryl avait disparu.
Les témoignages sont minces. Il proviennent de trois enfants, âgés respectivement de 9, 10 et 12 ans au moment des faits. Ces témoins ont affirmé qu'un homme avait été vu, tenant la fillette pour boire à la fontaine à eau, puis s'était enfui en l'emportant dans une serviette de bain. Cependant, le frère de Cheryl, Ricki, s'étant souvenu avoir porté sa sœur pour qu'elle puisse boire à la fontaine, on pense comme probable que les témoins ont mélangé les deux événements.
La police a interrogé trois suspects, sans qu'aucun d'eux n'ait pu être réellement identifié comme l'homme vu par les témoins. L'enquête porte principalement sur un jeune homme, vu dans les environs immédiats du pavillon du club de surf le matin et l'après-midi du 12 janvier.
Moins de 18 mois après la disparition de Cheryl Grimmer, en 1971 cet adolescent âgé de 15 ou 16 ans a avoué avoir enlevé la fillette et l'avoir assassinée. Le jeune homme a donné une version de ce qui s’est passé ce jour-là, décrit un portail tubulaire en acier, un garde de bétail, un chemin et un petit ruisseau près du lieu du meurtre. Il a amené la police à un endroit précis et a affirmé que le corps de Cheryl avait été enterré là, mais finalement les nouvelles constructions sur place ne lui permirent pas d'être totalement certain du lieu.
La police a interrogé le propriétaire de l'endroit, qui a contredit la description du jeune suspect et a déclaré qu'il n'y avait pas de garde de bétail en place au moment du meurtre et qu'il n'y avait jamais eu de porte tubulaire sur sa propriété. Ces incohérences ont finalement conduit la police à conclure que les aveux étaient faux. Il a été considéré par les enquêteurs que sans preuves matérielles mettant l'adolescent directement en rapport avec l’enfant on ne pouvait prendre de mesures à son encontre sur ce cas de disparition.
Réouverture de l'enquête
Dans les années 2000, parmi plusieurs hypothèses la police a émis celle que la fillette disparue pouvait être encore en vie et en liberté, aussi toutes les personnes qui pensaient pouvoir être Cheryl Grimmer ont été encouragées à se manifester. Une caractéristique physique qu'avait la petite fille était d'avoir un nombril protubérant. En 2008, une femme s'est présentée pour un test ADN qui s'est révélé négatif.
Peu de temps après la réouverture de l'enquête en 2011, les parents de Cheryl sont décédés sans savoir ce qui était arrivé à leur petite fille.
En 2016, le dossier été réexaminé et toutes les informations, y compris les déclarations de témoins, ont été informatisées. Cette nouvelle approche a révélé de nouvelles pistes et mis en lumière des informations qui semblaient ne pas avoir été suffisamment approfondies lors de l’enquête initiale, en particulier les aveux de 1971.
La police est revenue sur les lieux où l'adolescent avait déclaré avoir commis le meurtre et a interrogé le fils du propriétaire. Or, contrairement à son père, ce dernier a affirmé que le gardien du bétail était "certainement" en place à l'époque et qu'il se souvenait également d'une porte tubulaire ouvrant sur un chemin menant vers un ruisseau dans la propriété.
Fin 2016, la police reprenait les trois témoignages se souvenant d'un adolescent en maraude autour des blocs de douches et qu'un homme, qui serait maintenant âgé d'une soixantaine d'années, avait été vu avec un enfant blond au moment de la disparition de Cheryl Grimmer.
De nouveaux développements en 2017
Quarante sept ans après l'enlèvement de la petite fille et sans espoir de retrouver d'éventuels restes de Cheryl dans une zone s'étant fortement urbanisée, la police continue pourtant ses investigations. En janvier 2017, après avoir eu écho que d'anciens employés pourraient apporter de nouveaux éléments à l'enquête, les enquêteurs prennent contact avec une école de redressement dans laquelle un suspect aurait été scolarisé au début des années 1970. Le 22 mars, un homme est arrêté dans la banlieue de Melbourne, inculpé pour l'enlèvement et le meurtre de Cheryl puis incarcéré. En avril la police cherchait à retrouver la trace d'une famille qui avait fait un témoignage le jour de l'enlèvement.
Coup de théâtre en mai 2017. La police révèle que le suspect arrêté en mars, un homme maintenant âgé de 63 ans, était en fait le jeune homme qui avait avoué l'enlèvement et le meurtre de Cheryl en 1971 ! Son premier procès a lieu en avril 2018. Le nom de l'accusé, qui plaide non coupable, n'a pas été révélé car il était mineur au moment des faits.
Dans sa déclaration initiale de 1971, l'homme paraissait mentalement dérangé. Il avait déclaré avoir dit à des médecins en 1970 qu'il "avait besoin de se suicider et de tuer d'autres personnes" et lors de son procès, l'accusation repose en grande partie sur ses aveux de 1971. Ainsi, le suspect avait affirmé s'être caché avec l'enfant dans une canalisation d'égout pendant environ 35 minutes, la bâillonnant avec un mouchoir et lui attachant les mains derrière le dos avec un lacet avant de l'emmener à l'endroit où, selon ses dires, la petite fille aurait commencé à crier dès qu'il a retiré le baillon.
Le suspect aurait alors mis la main à la gorge de Cheryl Grimmer, lui disant de se taire, en serrant manifestement trop fort. Pris de panique, il lui aurait retiré ses vêtements, et mis «des arbustes et de la terre» sur son corps avant de retourner à Fairy Meadow Beach, laissant seulement sur place comme "pièces" les lacets.
Le second procès devait se dérouler devant le même tribunal en mai 2019, mais à la mi-février le juge de la Cour suprême de Nouvelles Galles du Sud a déclaré la preuve irrecevable et a donc abandonné les poursuites contre le suspect. Il a été jugé que l'interrogatoire ne pouvait être apporté comme preuve et le ministère public indiquait que ce cas ne pouvait pas être jugé en l'absence de preuve. Le juge a déclaré que cet interrogatoire de 1971 ne devait pas être versé au dossier en raison des "circonstances particulières de l'affaire". Des circonstances principalement liées à la manière dont il avait été mené et à la vulnérabilité particulière de l'accusé à l'époque.
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Réalisé d'après les informations de la page Wikipédia en Anglais de l'Affaire et de plusieurs articles de presse ayant servi à la réalisation de cette page. https://www.theguardian.com/australia-news/2018/apr/04/cheryl-grimmers-accused-killer-intended-to-her-first-court-told, https://www.smh.com.au/national/nsw/cheryl-grimmer-man-arrested-over-1970-cold-case-murder-of-illawarra-toddler-20170322-gv4aij.html, https://www.smh.com.au/national/nsw/alleged-confession-of-cheryl-grimmer-s-accused-killer-aired-in-court-for-first-time-20180404-p4z7q6.html, https://www.bbc.co.uk/news/uk-38219550, https://www.telegraph.co.uk/news/2019/02/15/cheryl-grimmer-case-trial-man-accused-murdering-toddler-stopped/ - photo : recadrage photo sur australianmissingpersonsregister.com
16 mars 2018
Affaire Maëlys : Mystère sur l'enlèvement et la période antérieure
Rebondissements, imbroglios et démentis ont ponctué durant plus de six mois l'Affaire Maëlys. On sait finalement peu de choses sur la disparition de la fillette, venue participer, en compagnie de ses parents et de sa soeur aînée, à une fête familiale à Pont-de-Beauvoisin.
Lors de la triste découverte du 14 février, le Procureur de la République (de Grenoble) a indiqué ne pas vouloir revenir sur l'horaire de 2h45 comme étant celui de l'enlèvement de Maëlys, cette petite fille de presque 9 ans disparue fin août 2017 au cours d'une fête de mariage à Pont-de-Beauvoisin dans l'Isère. Il s'agirait d'un enlèvement éclair. On ignore à quelle heure le suspect serait parti de la salle. Et même ce qu'il faisait avant. On nous dit qu'à 2h45 précises, Maëlys aurait été enlevée. On ignore aussi ce que faisait la fillette avant cet enlèvement.
Souvenons-nous que certains témoins disant avoir vu Maëlys autour de 3h15 ne précisaient pas où elle se trouvait à ce moment-là. Un cousin de l'enfant avait dit qu'elle était dans la salle alors qu'il partait. Sa compagne confirmait l'heure de 3h15/3h20 et indiquait avoir elle aussi vu Maëlys. L'horaire avait été fixé selon le souvenir qu'elle avait de l'horloge en arrivant à leur domicile. Puis courant janvier ce cousin a apporté une modification à ses déclarations. Reprise par l'ensemble de la presse. Il n'était plus question de 3h15 mais d'une fourchette entre 2h45 et 3 heures du matin. Il indiquait que la mariée se trouvait à l'entrée de la salle. On imagine qu'elle saluait les invités quittant la fête.
Des cas de fillettes de 9-10 ans disparues
Lorsque Marion Wagon disparaît à Agen le 14 novembre 1996 entre 12h11 et 12h16 elle se trouve sur le trajet de retour de son école à son domicile. Estelle Mouzin disparaît à Guermantes le 9 janvier 2003, aussi sur le trajet de retour de son école vers son domicile, ceci peu après 18h15 ou entre 18h15 et 19h30. A Bièvres, le 27 juin 1987 dans l'après-midi, Sabine Dumont part seule à pied pour acheter un tube de peinture blanche à la librairie du centre ville. Le 5 mai 1987 vers 15h30, à Neuilly-sur-Marne, Virginie Delmas sort de l'appartement de ses parents pour aller sur l'esplanade au bas de l'immeuble. Elle est enlevée avant d'avoir rejoint ses copines.
Quant à Hemma Davy-Greedharry, le 30 mai 1987, vers 15h15 elle se rend seule depuis son domicile de Malakoff dans une librairie pour s'acheter une équerre avant d'être enlevée sur le chemin du retour, sur le Boulevard de Stalingrad. Plus près de Pont-de-Beauvoisin, le 8 juillet 1987, Charazed Bendouiou sort de son HLM de Bourgoin-Jallieu sans sa soeur ainée. Elle en profite pour descendre la poubelle au bas de l'immeuble. Personne depuis lors n'a revu la fillette. Quant à Saïda Berch, elle disparaît à Voreppe, le 24 novembre 1996 entre son domicile et le gymnase voisin.
La petite Perrine Vigneron n'a que 7 ans lorsque, le mercredi 3 juin 1987, aux environs de 16 heures, elle se rend seule à pied à son cours de poterie, distant de quelques centaines de mètres de son domicile à Bouleurs. Elle est enlevée en chemin. Quant à la petite britannique Madeleine McCann, âgée de presque 4 ans, sa disparition au Portugal le 3 mai 2007 entre 21h et 22 heures est régulièrement évoquée dans des reportages télévisés.
Où se trouvait Maëlys et que faisait-elle ?
Dans toutes ces affaires d'enlèvements de fillettes, les proches (parents et/ou frères et soeurs) ont indiqué aussi précisément que possible ce que faisait leur enfant dans le laps de temps précédant sa disparition. Et à défaut d'avoir une heure toujours précise de l'évènement on sait, ou le trajet, ou le lieu de l'enlèvement. Pour l'Affaire Maëlys, c'est l'inverse, on dispose d'une heure très précise de l'enlèvement, mais on ignore, pour le moment, où se trouvait la petite fille et surtout ce qu'elle faisait. Si par exemple, elle jouait en compagnie d'autres enfants.
Non seulement on ignore ce que faisait Maëlys avant et au moment de son enlèvement (était-elle dans la salle, était-elle dehors ?) mais le plus curieux c'est que seul l'avocat du suspect a tenté d'apporter des éléments en ce sens. Sans doute les témoignages des convives peuvent-ils être fragiles pour donner, dans une fête de mariage, de horaires précis, seulement peuvent-ils l'être aussi pour les lieux ? En considérant 2h45 comme l'heure à laquelle Maëlys se serait "évaporée", ne serait-il pas judicieux de connaître son emploi du temps, ainsi que celui du suspect, à minima pour le quart d'heure précédent sa disparition ?
D'autant qu'en rejetant une disparition à une heure plus avancée dans la nuit (3h-3h30 du matin), on se retrouve de facto plus tôt ce dimanche matin, au sein d'une fête familiale comportant des invités plus nombreux. Dès lors, n'y avait-il personne aux abords de la salle polyvalente pour apercevoir quelque chose de...suspect ?
(Sources : Mieux disant, Wikipedia, divers sites consultés. Photo : Pexels.com)
V2. Initialement publié à 16h22 sur Mieux disant puis dépublié par la modération du Nouvel Obs.
V2. Initialement publié à 16h22 sur Mieux disant puis dépublié par la modération du Nouvel Obs.
03 février 2018
Affaire Maëlys : A quelle heure a été fait l'appel à la Gendarmerie ?
Dans l'affaire de la petite Maëlys, disparue fin août 2017 à Pont-de-Beauvoisin dans l'Isère, on peut constater une différence de 10 minutes entre l'heure donnée par le procureur de Grenoble pour l'appel à la Gendarmerie et celle donnée par la procureure de Bourgoin-Jallieu. ANALYSE.
A propos de la disparition de Maëlys, le procureur de la République de Grenoble a tenu une conférence de presse le jeudi 30 novembre 2017. Cette conférence de presse a été diffusée en direct sur BFMTV et il demeure sur Internet une vidéo d'une vingtaine de minutes dont voici le lien : Médiaplayer BFMTV
Au début de sa conférence de presse, Monsieur le Procureur indique l'heure d'appel à la Gendarmerie. Il déclare (à propos de Maëlys) "sa disparition a été signalée à la Gendarmerie à 3h50, le matin" (à 1:43 de la vidéo).
Compte tenu de l'heure à laquelle le suspect a quitté pour la dernière fois la salle polyvalente de Pont-de-Beauvoisin, qui serait de 3h55 d'après son avocat, et de l'information récurrente par laquelle celui-ci serait parti avant l'arrivée des Gendarmes, l'heure d'appel à la Gendarmerie est nécessairement importante.
Pourquoi dit-on que le suspect a quitté la salle à 3h55 ?
Est-ce parce que son téléphone s'est ré-inscrit sur un relais à cette heure-là ? On a vu que cette piste n'existait plus. Est-ce que quelqu'un l'a vu quitter la salle précisément à 3h55 ? Cela ne semble pas être le cas. Est-ce parce que le procureur précise qu'il a quitté la salle à 3h55 ? Il n'est question que de caméra et d'activation du mode Avion consécutif.
Comme indiqué dans la chronologie de Disparue, cette heure de 3h55 semble logique dans la mesure où si, selon le Procureur de Grenoble, une caméra de Le-Pont-de-Beauvoisin l'a filmé seul au retour vers Domession à 3h57, on peut certes imaginer un temps de trajet d'une minute trente à deux minutes entre la salle et la caméra, mais sans aucune certitude quant à l'heure précise de son départ de la salle, qui pourrait être antérieur à l'appel de plusieurs minutes.
Vous avez demandé la Gendarmerie, ne quittez pas
Lors de sa conférence de presse du 30 novembre, le Procureur de Grenoble précisait "Depuis le début de l'instruction les enquêteurs et les juges se sont attachés à donner une chronologie précise de cette soirée et de cette nuit" (A 2:22 sur la vidéo BFMTV). On conviendra que le 29 août est plus proche du jour de la disparition de l'enfant que ne l'est le 30 novembre et qu'un élément de l'affaire aussi simple que l'heure d'appel des parents de Maëlys à la Gendarmerie ne devrait pas donner lieu à débat.
Au cours des premières semaines après la disparition, au sujet de cet appel un membre de la famille avait indiqué l'heure de 3h55. Pour mémoire, dès les premiers jours, on pouvait lire, par exemple sur LePoint.fr "Les convives encore présents l'ont cherchée pendant une heure avant d'alerter les gendarmes, à 3h57" a précisé Dietlind Baudoin (ndr. la Procureure de Bourgoin-Jallieu). Ou mieux "Lorsque la disparition de Maëlys a été signalée aux gendarmes, dimanche à 3h57 précisément (...)" sur 20minutes.fr. Ce qui représente une différence de 7 minutes avec l'heure donnée fin novembre par le Procureur de Grenoble. Mais ce n'est pas tout.
Alors que les sites d'infos rapportent les propres paroles de Madame la Procureure de Bourgoin-Jallieu lors de sa conférence de presse, celle-ci, oh surprise, ne dit pas du tout "3h57" mais précisément "La Gendarmerie a été avisée de la disparition inquiétante de Maëlys dès 4h du matin" (Vidéo de France 3). Elle est assistée d'un Lieutenant-Colonel, commandant de la section de recherches de Grenoble, et d'un Colonel, commandant du groupement de la Gendarmerie de l'Isère.
D'où vient cette différence de 10 minutes entre les deux Procureurs ? S'agit-il d'une erreur de transcription ? De l'heure à laquelle la Gendarmerie à répondu au téléphone ? Du côté des sites d'info, qui indiquent pour leur part 3h57, une partie de la solution est probablement donnée dans le texte de l'article de France3 associé à la vidéo : "Le premier appel concernant sa disparition a été reçu à 3h57". En tout état de cause, si plusieurs appels ont été passés, il subsiste une différence d'un minimum de 7 minutes entre les deux déclarations officielles.
Sans incidence réelle sur le fait que le suspect soit parti avant ou juste à l'arrivée des gendarmes, cette surprenante différence, dans le cas de problèmes de transcription, interroge sur les autres éléments qui ne peuvent souffrir d'imprécision.
(photo : Pexels.com)
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03 janvier 2018
Disparus au cours d'un mariage, 15 jours avant Maëlys
Une disparition d'enfant au cours de festivités d'un mariage, comme dans l'affaire Maëlys, en France ou à l'Etranger, s'est-elle déjà produite par le passé ? Selon les moteurs de recherche, à priori non. Ou plutôt si. On trouve un cas récent en France... 15 jours seulement avant celui de Pont-de-Beauvoisin, dans l'Isère.
Samedi 12 août 2017, à Laborde dans l'Yonne, près d'Auxerre, ce n'est pas un mais deux jeunes garçons qui disparaissent à 20h15 dans la salle des fêtes de Laborde. Ils sont âgés de 5 et 6 ans. L'Yonne est, comme l'Isère, un département dont le nom évoque immédiatement de douloureuses histoires de disparition d'enfants. La cinquantaine de convives du mariage effectue une première recherche dans les environs de la salle afin de retrouver Louane 5 ans, qui se trouve être le fils de la mariée, l'autre garçonnet, âgé de 6 ans, étant en fait l'oncle du premier.
Les recherches s'étant effectuées sans résultat, un peu plus d'une heure plus tard, à 21h20, la police est prévenue. Selon Le Figaro, avant de disparaître, les enfants s'amusaient devant la salle des fêtes, "au sein d'un espace ouvert donnant sur une zone pavillonnaire."
L'affaire est prise très au sérieux par le directeur départemental de la Police qui appelle des renforts et s'en suit la mise en place d'un important dispositif "dans la mesure où un bois étendu sur plusieurs kilomètres se situe à 150 mètres du lieu de la disparition." Laborde est situé dans une zone rurale, l'environnement au nord est boisé et ailleurs des champs entourent la commune. Pour les policiers les recherches s'annoncent difficiles.
La famille et les invités sont toute la soirée dans l'angoisse, durant des heures qui paraissent interminables.
A une heure du matin, un hélicoptère de la gendarmerie équipé d'un capteur thermique arrive sur place. Dix minutes plus tard, les enfants, frigorifiés, sont localisés allongés dans un ravin, au bord de l'A6. "L'un était habillé d'une chemise et d'un bermuda, l'autre d'une chemisette et d'un pantalon. «Ils voulaient voir les bois» affirme Jean-Michel Crinquand (ndr l'officier supérieur d'astreinte ce soir-là)." L'article du Figaro indique que, dans leur aventure, les enfants étaient passés par des champs de ronces, et précise que les festivités du mariage eurent finalement lieu à partir de deux heures du matin !
(photo : Pexel.com)
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11 décembre 2017
Affaire Maëlys : Toujours des questions
Maëlys, la petite fille de 9 ans qui a disparu au cours d'une fête de mariage peu de temps avant la rentrée scolaire 2017 n'a pas été retrouvée. Regard sur deux détails.
La grande salle polyvalente de Pont-de-Beauvoisin est construite sur les hauteurs de la commune et dispose de trois parkings, un à l'extérieur du périmètre de la salle, un devant l'entrée principale, et un plus grand à l'arrière. D'après une photo de Paris-Match et un documentaire de TF1/LCI celui situé devant la salle a servi pour le vin d'honneur des invités dont on ignore le nombre en totalité. Plus de 200, sans doute. Compte tenu du nombre d'invités et du nombre de places de stationnement (le plus grand parking fait 60 places), tout laisse à penser que de nombreuses voitures devaient être garées un peu partout, aussi bien dans l'allée menant plus bas vers le Lycée que le long de la D82.
Dès lors que le repas est commencé, le parking situé devant la salle est probablement devenu libre et certains invités ont pu rapprocher leur voiture de l'entrée. Une personne effectuant plusieurs allers et retours au cours de la nuit a même pu changer de place de stationnement à chaque retour. D'un autre côté, garer sa voiture devant l'entrée n'est pas synonyme de discrétion. Le moindre mouvement autour d'une voiture est remarqué par ceux qui sont dehors à fumer ou prendre l'air. Il ne faut pas ouvrir une porte "tu pars ?", le coffre "tu as un souci ?" le capot n'en parlons pas "tu es en panne ?"
Un ballon présent dans les déclarations
Comme disait Friedrich Nietzsche "Le diable est dans les détails". Aussi quand des enfants sont conviés à une fête, il arrive souvent qu'ils jouent au ballon. Et ce ballon appartient forcément à l'un d'entre eux. Et pas question pour son (ou sa) propriétaire de repartir sans ! Jouer avec un ballon n'est plus l'apanage des garçons, sauf que jouer en robe ne doit pas pour une petite fille être si facile que cela.
"Elle est peut-être venue chercher un ballon, parce qu'ils ont joué au ballon" dit le gardien de la salle, à propos des traces olfactives de la fillette trouvées sur la petite pelouse par les chiens policiers.
"Elle était accompagnée par un petit garçon blond avec un ballon" dira le suspect pour se justifier que Maëlys soit montée quelques instants dans son Audi. Et puis l'avocat du suspect a révélé que la fillette a "joué au football" dans la salle vers 2h45, avec sa grand-tante, si l'on a bien compris. Etait-ce avec son propre ballon ou un autre enfant lui a-t-il prêté ? Combien de temps a-t-elle joué et qu'est devenu le ballon ? Maëlys est-elle sortie de la salle ensuite avec le ballon ? Quels enfants étaient encore présents ?
(photo : Pixabay.com)
25 novembre 2017
Trois mois sans Maëlys
Trois mois se sont écoulés depuis la disparition de Maëlys, cette fillette de 8 ans et demi venue du Jura avec ses parents et sa grande soeur pour assister à un mariage au Pont-de-Beauvoisin, dans l'Isère.
En cette fin du mois d'août, à quelques jours de la rentrée scolaire, la météo est capricieuse, mais un mariage, ici en montagne comme partout ailleurs, c'est un grand jour de fête, un moment de réjouissance et les filles de Jennifer et de Joachim s'y sont préparées avec soin. Robes blanches, fleurs blanches dans les cheveux et sandales blanches étaient de mise. Le blanc, signe de pureté.
Le grand parking, situé devant l'église de Saint-Jean-d'Avelanne était rempli de voitures, lavées, bichonnées pour la circonstance. Le rutilant cabriolet des mariés où avaient pris place Anne-Laure et Eddy se trouvait non loin de l'entrée de l'édifice religieux. A la sortie de la cérémonie, les mariés s'étant attardés à l'intérieur, les cloches ont sonné deux fois, un fait rarissime.
En passant plus tard dans Pont-de-Beauvoisin, le convoi ne passe pas inaperçu auprès de la population qui fait ses courses durant ce samedi après-midi. En centre ville, le propriétaire d'une boutique de vapotage et son voisin cafetier se préparent de leur côté à recevoir des invités, le premier ayant lancé une invitation auprès de sa clientèle locale pour tester les nouveautés proposées par son fournisseur.
Un peu plus loin, sur le trajet vers la salle polyvalente, c'est aussi la fête à la salle paroissiale et, comme ici tout le monde se connait, les saluts de la main répondent en coeur au tintamarre créé par les avertisseurs des voitures de deux-cent invités traversant la rue de Belley.
Le rendez-vous donné par les mariés est un peu plus haut, au dessus du complexe éducatif à l'architecture novatrice. Le convoi passe devant le gymnase et le Collège Jeanne-d'Arc pour arriver enfin sur le parking de la salle polyvalente. L'endroit est bien connu des habitants et des élus locaux, qui tiennent là régulièrement, ensemble, des réunions ou des présentations de projets.
Le gardien, qui occupe le chalet situé à l'entrée sous les arbres, n'en est pas à son premier mariage, et il a ouvert depuis tôt le matin la barrière pour permettre à la famille, au traiteur et à l'animateur, de finir de préparer les festivités. Tout le monde s'affaire depuis la veille afin de rendre cet événement inoubliable. Et le soleil est lui aussi présent. Le vin d'honneur se prolonge en fin d'après-midi, et les voisins proches viennent saluer les invités.
Les smartphones eux, sont de la fête depuis plusieurs heures déjà. La ruée avait débuté dès que furent aperçus les mariés arrivant dans la décapotable. Manu, le photographe de la cérémonie, travaillait comme il le pouvait au milieu de la foule des invités, lors de l'union par la maire de Saint-Martin-de-Vaulserre, puis dans l'Eglise, et à la sortie de l'office.
Plus tard dans l'après-midi, vient l'occasion de nouvelles prises de vue. Les mariés sont assis sur les bottes de paille disposées sur le parking devant la salle. Moment privilégié pour les photos de groupe. Les enfants sont priés de quitter leurs jeux pour venir s'asseoir aux aussi aux côtés d'Anne-Laure et d'Eddy pour la photo souvenir. Maëlys s'assoit à son tour, son regard se porte ailleurs que vers l'objectif.
Maëlys disparait de la salle polyvalente au cours de la nuit suivante. L'impensable se produit. La fillette semble littéralement se volatiliser entre 3h et 4h le dimanche 27 août. La fête s'arrête sans que les invités encore présents, pris dans l'ambiance de l'amusement, ne comprennent réellement ce qui se passe. Il leur faut pourtant se rendre à l'évidence, le cauchemar vient de commencer.
(photo: pexels.com)
22 juillet 2017
Nouveau sur Twitter !
Suite à la suppression des blogs des internautes sur nouvelobs.com, voici la copie d'un post de mon blog éphémère :
(Photo : Pixabay.com) |
Grande nouveauté sur Twitter
Le site de microblogging Twitter permet de partager des photos, des vidéos, des liens, des émoticônes.
Sur Twitter les utilisateurs ne peuvent pas écrire plus de 140 caractères dans un Twit (en fait unTweet), en conséquence, les anglosaxons sont largement favorisés. Par exemple, il est plus court d'écrire "I bought a new watch" plutôt que "J'ai acheté une nouvelle montre". C'est pour cela qu'existent les hashtags (mots-clés) qui permettent en fait d'écrire sans écrire vraiment. Pour un nouvel arrivant comme moi, non dénué d'une dose d'humour (bien qu'en ce moment cela soit plus difficile d'être de bonne humeur), le plus compliqué est, dans un post d'orthographier correctement le nom Tweeter, enfin Twitter (qui j'imagine doit certainement en Anglois se prononcer Twyter !). Bref Touiter un to eat c'est donner à manger à l'oiseau bleu ciel.
la grande nouveauté de juillet 2017 sur Twitter est que, suite au chamboule tout des blogs du Nouvel Obs j'y ai ouvert deux comptes : https://twitter.com/So_Florent_B pour les sujets divers et variés que nous réserve l'actu et https://twitter.com/Rouen7normandie, actuellement surtout en lien avec le sujet Métropole Rouen Normandie.
En l'absence de nombreux suiveurs et fans, pour le moment cela me paraît ressembler beaucoup à Google Plus (LOL) !
03 juin 2017
Présidentielle : Une malédiction pour les anciens premiers ministres ?
Suite à la fermeture de la plateforme des blogs de L'Obs, voici la copie d'un post publié en avril 2017 :
Pixabay.com |
François Fillon et la malédiction des premiers ministres
François Fillon ne sera pas au second tour de l'élection présidentielle de 2017. Il n'était pourtant pas le premier ministre sortant. Y a t-il une malédiction pour les anciens premiers ministres de la République ?
En consultant la liste des présidents de la Ve République de 1958 à 2012 on peut constater en effet qu'une sorte de malédiction guette les premiers ministres de la France qui ont des ambitions politiques au delà de la fonction pour laquelle ils sont nommés par le Président de la République. Cela ne semble pas s'arrêter à 2012. Pour être élu président, ne faut-il pas de préférence avoir été seulement ministre d'un gouvernement, ou même pas du tout ?
Georges Pompidou a géré mai 1968, traversé une dissolution de l'Assemblée Nationale, et de part les circonstances (majorité absolue de l'UNR et départ du Général de Gaulle), il fait exception avec Jacques Chirac, mais est décédé en cours de mandat.
Maurice Couve de Murville a ensuite été battu par Michel Rocard à l'élection législative partielle d'Octobre 1969.
Jacques Chaban-Delmas s'est présenté à l'élection présidentielle de 1974. Avec 15,1% des voix il n'arrive qu'en troisième position derrière François Mitterrand et Valéry Giscard d'Estaing.
Jacques Chirac n'obtient que 18% des suffrages exprimés au premier tour des élections présidentielles de 1981, se trouvant derrière Valéry Giscard d'Estaing et François Mitterrand. En 1988, il ne recueille au 1er tour que 19,94% des suffrages exprimés.
Raymond Barre n'obtient au premier tour des élections présidentielles de 1988 que 16,53% des suffrages, se situant derrière François Mitterrand et Jacques Chirac.
Laurent Fabius est marqué lors de son passage à l'Hôtel Matignon par deux scandales qui freineront ses ambitions présidentielles en 1986 et il arrive en troisième position lors de l'investiture du PS pour la présidentielle de 2007, avec 18,66% des voix des militants.
Michel Rocard subit de plein fouet sa performance à l'élection européenne de 1994 (14,49%). Son résultat mettra un terme à ses ambitions.
Edouard Balladur ne recueillera que 18,58% au premier tour de l'élection présidentielle de 1995 et arrivera troisième derrière Jacques Chirac et Lionel Jospin.
Alain Juppé est pris dans différentes affaires judiciaires au début des années 2000, qui freineront son ambition et il se retrouvera candidat malheureux à la primaire de la droite et du centre en 2017.
Lionel Jospin fut lui aussi victime des événements. Déjà antérieurement battu par Jacques Chirac, il arrivera au premier tour en 2002, seulement avec 16,18%, derrière Jacques Chirac et Jean-Marie Le Pen, surtout en raison d'un grand nombre de candidats présents.
Dominique de Villepin, crédité de 1 à 3% d'intentions de votes, n'obtiendra pas en 2012 les 500 signatures nécessaires à sa candidature.
François Fillon est vainqueur de la primaire de la droite et du centre en 2016 mais il se retrouve embourbé dans des affaires judiciaires, avec son épouse. Il ne sera pas au second tour de la présidentielle de 2017 en raison d'un résultat au premier tour (19,9% sur 97% des bureaux dépouillés), le placant derrière Emmanuel Macron et Marine Le Pen.
Manuel Valls sera le candidat malheureux des primaires citoyennes de la gauche, arrivé au second tour derrière Benoît Hamon.
(sources diverses, notamment gouvernement.fr et wikipedia.fr)
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So Florent B
30 mai 2017
Le puzzle des déclarations à la presse de Penelope Fillon
Suite à la fermeture de la plateforme des blogs de L'Obs, voici la copie d'un post publié en février 2017 :
Ce qu'à dit Penelope Fillon à la presse, un puzzle à assembler
DOSSIER. En 2007, Penelope Fillon avait rencontré différentes journalistes, et en novembre 2016 elle a parlé au Times. Avant le PenelopeGate, un nouvel entretien pour le Guardian aurait même été envisagé. Qu'a dit Penelope Fillon ? Parlera-t'elle prochainement ? Un puzzle à assembler.
Le jeudi 2 février 2017, l'émission de la journaliste Elise Lucet "Envoyé spécial" a diffusé des extraits d'un entretien accordé en mai 2007 par Penelope Fillon au journal britannique Sunday Telegraph dans lequel l'épouse du candidat Les Républicains à la présidentielle déclare devant la caméra n'avoir "jamais été l'assistante" de son mari François Fillon. Face à la journaliste Kim Willsher, Penelope Fillon dit aussi dans le document ne pas s'être "occupée de communication non plus".
Une nouvelle polémique dans l'affaire Fillon
Suite à cette diffusion, l'avocat de Penelope Fillon a dénoncé "des phrases isolées à dessein et sorties de leur contexte". S'appuyant sur des emails envoyés par la journaliste britannique à l'origine de l'interview à sa femme, François Fillon a réagi sur Twitter. Kim Willsher a répondu et les médias (voir Les Echos) se sont faits le relais de ces échanges. Le candidat de la droite et du centre s'appuyant sur deux emails envoyés par la journaliste britannique et les publiant. La journaliste à son tour précisait par le même réseau social la nature hors contexte des messages de François Fillon.
De fait, le premier email de Kim Willsher, daté du 30 janvier, faisait référence non pas à "Envoyé spécial" mais aux articles du Canard Enchaîné et de Marianne et le second présenté par François Fillon est daté du 2 février à 11h09, c'est-à-dire avant la diffusion de l'émission sur France 2. Dans celui-ci, la journaliste précise qu'elle n'est pas à l'origine de la démarche de la chaîne de télévision française et qu'elle en a d'ailleurs eu connaissance seulement en écoutant France Inter.
Kim Willsher dit s'en tenir à ce qui fut publié dans le Telegraph (on comprend : à son article) et que "ceci ne devrait pas être pris en dehors de son contexte". L'entretien était bien entendu adapté aux lecteurs britanniques de l'époque, François Fillon n'a pas tort d'y faire référence, même si on ne peut soupçonner Madame Fillon, contrairement aux personnalités politiques qui se livrent trop souvent à ce jeu, de faire des confidences différentes en fonction du contexte donné.
La journaliste avait prévu de revoir Penelope Fillon
Dans ces courriers électroniques, révélés par François Fillon et qui auraient probablement pu rester dans le domaine privé, on constate l'embarras de la journaliste britannique vis à vis de Penelope Fillon. Dans un article publié dans le Guardian le même 2 février, toujours avant la diffusion sur France 2 de "Envoyé spécial" Kim Willsher donne la mesure de la difficulté de sa position, dix ans plus tard, à propos d'éléments qui, selon elle, n'existent que dans la version video de l'entretien.
Elle écrit "Une décennie après, cette entrevue apparemment inoffensive - et le détail clé de savoir si elle a effectivement travaillé pour son mari - est devenu un élément clé de "Penelopegate", un scandale qui menace de détruire la carrière politique de l'homme qui, jusqu'à il y a quelques semaines, était clairement le favori pour être le prochain président de la France." Et la journaliste d'ajouter qu'elle avait dernièrement repris contact avec Penelope Fillon pour lui reparler et que cette dernière aurait accepté. Une semaine avant lePenelopeGate, la journaliste gardait encore l'espoir d'une nouvelle entrevue.
D'autres entretiens avec Penelope Fillon ont eu lieu
Kim Willsher n'est pas la seule journaliste britannique à avoir dialogué avec Penelope Fillon en 2007. Carolyn Boyd l'a rencontrée au Manoir de Beaucé pour une revue destinée aux anglophones, France Magazine. Sur son blog la journaliste présente l'intégralité de son entretien avec la "seconde dame de France", "régulièrement décrite comme "très très discrète"". On peut y lire que "(lorsque) la carrière politique de François Fillon l'a amené à Paris, la famille commence à partager son temps entre la Sarthe et la capitale. Puis, il y a six ans (ndr autour de 2001), Mme Fillon et les enfants ont commencé à vivre à Paris du lundi au vendredi.
L'article de Carolyn Byrd confirme ainsi une séquence du document du Sunday Telegraph diffusé intégralement de façon temporaire par France 2 et qui apparaît comme un rebondissement dans le PenelopeGate (lire LCI). De son côté, la journaliste Catherine Tardrew publie le 27 mai 2007 un portrait de l'épouse du Premier Ministre. Ici encore celle-ci apparaît comme une personne aimant le jardinage et les chevaux, "étant plutôt femme d'extérieur". Selon le prêtre local "... Madame Fillon se montre agréable, même si elle ne se montre pas beaucoup."
Il faut se souvenir que nous sommes toujours en mai 2007, peu après la nomination de François Fillon comme Premier Ministre de Nicolas Sarkozy. Un peu plus loin dans son portrait, la journaliste précise qu'à ce moment-là "Elle (ndr Mme Fillon) vient aussi, grâce à Internet, de reprendre ses études (...) place à une étude poussée de la littérature anglaise." Des éléments d'information qui confirment et complètent ceux déjà portés à notre connaissance par les médias.
Fin novembre 2016, au journaliste du Times (article payant, voir le Mail Online), concernant sa vie future à l'Elysée, Penelope Fillon dit qu'elle n'a pas encore pensé (à ce moment) s'y trouver comme première dame et que si cela se faisait elle y apporterait de l'humour anglais. On peut rappeler que l'une des caractéristiques de l'humour anglais est son côté absurde et souvent décalé.
Située au coeur d'une affaire politico-médiatique qui la concerne directement, on pourrait maintenant attendre de Madame Fillon qu'elle parle à de nouveaux journalistes et si possible d'autre chose que de jardinage, de chevaux et de vie à l'anglaise. N'est-il pas ?
Photo : Pixabay.com
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