28 janvier 2018
Affaire Maëlys : Cinq mois de questions
A la limite de l'Isère et de la Savoie, en compagnie de sa soeur plus âgée et de ses parents, une fillette de 8 ans et demi assistait fin août 2017 aux festivités du mariage d'un cousin de sa mère lorsqu'elle a soudainement disparu.
La petite Maëlys a disparu depuis cinq mois. Cinq mois que des questions demeurent sans réponse, cinq mois que cette nuit du 26 au 27 août est décortiquée par les enquêteurs et les internautes, nouvelles technologies numériques et partage de l'information obligent.
Cinq mois que l'attention se focalise sur un invité dont on dit qu'il ne l'était pas tout en l'étant malgré tout, dans une noce comprenant un nombre important de convives, presque 200 personnes, qui n'ont laissé filtrer durant ces cinq mois qu'une seule image extérieure dans un magazine à forte notoriété, celle de l'invité en question.
Mais qu'allait-il faire dans cette galère, cet invité mystère, qui se retrouve après cinq mois dans une spirale infernale de disparitions d'hommes dont l'âge varie, à la louche, de 20 à 50 ans ? Des questions précises lui seront posées par les enquêteurs à propos d'un certain nombre de cas récents ou plus anciens, situés dans plusieurs départements du sud-est du pays.
Qu'est devenue Maëlys ?
Pour enlever la fillette de 8 ans et demi, à une méthode basée sur la discrétion extrême et le passer inaperçu, le suspect, présumé innocent, aurait préféré la gesticulation, le contact visible avec Maëlys devant les parents et la babysitter, les allers et retours devant les invités, le démarchage de stupéfiants, voire une présumée altercation avec le père de l'enfant.
Ses déplacements sont rigoureusement minutés. Dix-huit minutes d'absence la première fois. Suivi de vingt-cinq minutes de présence à la salle. S'en suit une seconde absence du double de temps (36 mn) et au final le mode avion de son téléphone est, à quelques secondes près, activé quarante minutes. Au milieu de la nuit, trente-sept minutes se sont écoulées entre les deux passages devant les caméras (2h47-3h24). Aurait-il d'abord testé deux itinéraires ?
Cinq mois après le drame, dans une certaine confusion de témoignages et d'horaires, plusieurs moments-clés restent possibles pour la disparition de Maëlys. Depuis la mi-octobre 2017, une page/blog dédié collationne les informations en ligne sur le sujet pour établir une chronologie de l'Affaire Maëlys. Sans aveux, sans la moindre explication sur le mobile et surtout sans corps, la raison de la disparition de la fillette, cinq mois plus tard, reste particulièrement obscure.
Des détails troublants
Le 2 octobre 2017, dans un long article documenté (*), L'Express indiquait que vers 3h15 le marié aurait demandé à ce qu'on appelle le suspect au téléphone. Selon le site, vers 3 heures du matin (en fait probablement à 3h10), après avoir coupé la musique, le DJ avait annoncé au micro que la fillette était recherchée par ses parents. Si ce fait est exact, pourquoi le marié fait-il appeler cet invité suspect par quelqu'un d'autre que lui ?
Le suspect est un ami ou au moins une de ses relations, n'a-t-il pas son numéro de portable ? Ce n'est vraisemblablement pas un inconnu qui était présent durant une longue période de temps à son repas de mariage ! Et qui est la personne qui a tenté de le joindre ? De plus si cet ami ou cette relation qu'est le suspect est vraiment soupçonné à ce moment d'avoir enlevé Maëlys, pourquoi, lorsqu'il revient à la salle (juste après 3h26 selon le procureur) ne pas l'avoir hélé, voire fait asseoir pour lui poser des questions ?
Peut-il être soupçonné et qu'on ne lui adresse pas la parole ? Au sein d'une fête familiale ? Il y a ici une sérieuse interrogation. L'effectivité de la disparition semble être admise à 3h30. La maman de la fillette l'aurait croisé lors des recherches. S'il s'était absenté auparavant, durant près de 3/4 d'heure, cette rencontre ne peut s'être déroulée qu'entre 3h27 et l'arrivée des gendarmes. Or, durant ce temps-là, il continue d'aller et venir à sa guise au sein de la famille. Serait-il resté plus longtemps si les gendarmes n'avaient été contactés que bien après ? Selon le procureur, ceux-ci ont été appelés à 3h50. Auparavant, un membre de la famille indiquait 3h55 sur un réseau social.
L'article de L'Express du 2 octobre indiquait aussi qu'un téléphone du suspect avait été de nouveau localisé à 3h55 dans la zone de la salle. Ce détail peu compréhensible alors s'est éclairci depuis et il apparaît maintenant que l'heure de 3h57 correspond à la fois au dernier passage du propriétaire de l'Audi A3 devant les caméras de Pont-de-Beauvoisin (Savoie), à une nouvelle activation du mode avion de son téléphone juste après (+5 sec) et à l'arrivée des gendarmes à la salle polyvalente.
En raison des développements réguliers autour du suspect plus que par une véritable avancée dans l'enquête, l'Affaire Maëlys fait partie de l'actualité depuis cinq mois. Ainsi, la petite fille n'est-elle pas oubliée. Ceci étant, cinq mois plus tard, une question essentielle n'a toujours pas eu de réponse : A quelle heure Maëlys a-t-elle été vue pour la dernière fois ?
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(*) Il s'agit de l'article dans lequel figure dès cette date la mention d'un contact à l'extérieur de la salle entre la fillette et le suspect, celui-ci lui intimant ensuite de rentrer par une autre porte que celle qu'il emprunte. Ce détail intéressera seulement les autres sites après qu'une importante chaîne d'infos en continu l'ai repris en janvier 2018.
07 janvier 2018
Maëlys, Alexia, Célia et Christophe, trois disparitions en 3 mois
La disparition de Maëlys, le meurtre d'Alexia Daval, les disparus de l'Ariège. Trois affaires non résolues en seulement trois mois, trois faits-divers comportant une troublante géographie entre les disparus.
Fin août 2017, une fillette disparaît lors d'une fête de mariage en Isère. Deux mois et une journée plus tard, fin octobre, une jeune femme disparaît en faisant son jogging en Haute-Saône. Un mois après cet événement (toujours à la fin du mois), un père et sa fille s'évanouissent en Ariège. Trois affaires sans lien apparent.
Concernant le cas d'Alexia Daval, on peut lire, en majorité :
- La jeune femme de 29 ans, originaire de Gray (Haute-Saône)
- La jeune femme a disparu le 28 octobre à Gray
- le corps avait été retrouvé le 30 octobre dans un bois près de Gray (Haute-Saône)
- et cela inquiète les habitants de Gray, ville dont la jeune femme est originaire
et on trouve quelques :
- Enquête - Gray-la-Ville. Meutre d'Alexia Daval
- La jeune femme est partie à 9h30 de son domicile à Gray-la-Ville
- Madame Daval Alexia, née (le nom), de Gray-la-Ville - pour faire son footing...
ou encore :
- alertait le maire de Gray (Haute-Saône), à proximité de Gray-la-Ville
Ce qu'il faut comprendre c'est que Gray et Gray-la-Ville sont deux communes distinctes, qui sont voisines certes, mais avec chacune son maire et son code Insee. On peut à cette occasion se remémorer l'Affaire Maëlys, dans laquelle la disparition de la fillette se produit au Pont-de-Beauvoisin en Isère, et que le suspect, pour aller à son domicile, passe et repasse devant les caméras de Le-Pont-de-Beauvoisin, commune limitrophe située en Savoie.
A propos d'Alexia Daval, une recherche plus poussée permet d'observer que la malheureuse jogeuse de 29 ans habitait précisément à Gray-la-Ville.
Coïncidence ou hasard, la jeune disparue de l'Ariège, Célia Orsaz (18 ans) avait quant à elle passé le bac au Lycée Cournot de Gray au printemps dernier. A cela on peut ajouter une précision géographique, seulement 300 mètres séparent le domicile d'Alexia (révélé par certains médias) du Lycée où Célia était scolarisée avant de partir poursuivre ses études à Toulouse.
On ne peut bien entendu rien déduire de plus de cet élément factuel. Sans autres indices concordants, il s'agit d'un hasard géographique.
Disparu avec sa fille, on peut lire du père de Célia, Christophe Orsaz (46 ans et divorcé) qu'il est "amateur de randonnées" et même "un fanatique de randonnées en montagne". Il est présenté un peu partout comme "originaire de Haute-Saône". Pourtant, avec peu de recherche on trouve la page "Copains d'Avant" d'un certain Christophe Orsaz, âgé de 46 ans "accompagnateur en moyenne montagne" qui indique (à ce moment-là) vivre à Pontarlier, être séparé et avoir un enfant.
Après l'enlèvement de la petite Maëlys 9ans, on a appris que la maman de la fillette travaillait à Pontarlier, dans le Doubs. Un autre hasard géographique, qui n'est sans doute ici qu'un détail dans une affaire où les horaires sont les éléments principaux.
Ce qui ressort de cette cette page Copains d'Avant c'est qu'elle indique que Christophe Orsaz (s'il s'agit bien de la même personne, évidemment) a effectué sa scolarité en Isère depuis l'âge de 3 ans.
Et dans ce département, plus spécialement à La-Tour-du-Pin, ville qui se trouve seulement à 19,3 Km de Pont-de-Beauvoisin par la D1006, cette route le long de laquelle se trouvent à la fois la fameuse station de lavage et les non moins connues caméras situées devant l'opticien-lunetier.
Il y a presque 35.500 communes en France. Constater de telles coïncidences géographiques entre les disparus de ces derniers mois apporte une dose supplémentaire de mystère.
(photo Pexels.com)
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03 janvier 2018
Disparus au cours d'un mariage, 15 jours avant Maëlys
Une disparition d'enfant au cours de festivités d'un mariage, comme dans l'affaire Maëlys, en France ou à l'Etranger, s'est-elle déjà produite par le passé ? Selon les moteurs de recherche, à priori non. Ou plutôt si. On trouve un cas récent en France... 15 jours seulement avant celui de Pont-de-Beauvoisin, dans l'Isère.
Samedi 12 août 2017, à Laborde dans l'Yonne, près d'Auxerre, ce n'est pas un mais deux jeunes garçons qui disparaissent à 20h15 dans la salle des fêtes de Laborde. Ils sont âgés de 5 et 6 ans. L'Yonne est, comme l'Isère, un département dont le nom évoque immédiatement de douloureuses histoires de disparition d'enfants. La cinquantaine de convives du mariage effectue une première recherche dans les environs de la salle afin de retrouver Louane 5 ans, qui se trouve être le fils de la mariée, l'autre garçonnet, âgé de 6 ans, étant en fait l'oncle du premier.
Les recherches s'étant effectuées sans résultat, un peu plus d'une heure plus tard, à 21h20, la police est prévenue. Selon Le Figaro, avant de disparaître, les enfants s'amusaient devant la salle des fêtes, "au sein d'un espace ouvert donnant sur une zone pavillonnaire."
L'affaire est prise très au sérieux par le directeur départemental de la Police qui appelle des renforts et s'en suit la mise en place d'un important dispositif "dans la mesure où un bois étendu sur plusieurs kilomètres se situe à 150 mètres du lieu de la disparition." Laborde est situé dans une zone rurale, l'environnement au nord est boisé et ailleurs des champs entourent la commune. Pour les policiers les recherches s'annoncent difficiles.
La famille et les invités sont toute la soirée dans l'angoisse, durant des heures qui paraissent interminables.
A une heure du matin, un hélicoptère de la gendarmerie équipé d'un capteur thermique arrive sur place. Dix minutes plus tard, les enfants, frigorifiés, sont localisés allongés dans un ravin, au bord de l'A6. "L'un était habillé d'une chemise et d'un bermuda, l'autre d'une chemisette et d'un pantalon. «Ils voulaient voir les bois» affirme Jean-Michel Crinquand (ndr l'officier supérieur d'astreinte ce soir-là)." L'article du Figaro indique que, dans leur aventure, les enfants étaient passés par des champs de ronces, et précise que les festivités du mariage eurent finalement lieu à partir de deux heures du matin !
(photo : Pexel.com)
(photo : Pexel.com)
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