22 septembre 2025

Où sont les trois handballeuses disparues en 2014 ?

 
 
Un tragique événement s'est déroulé sur le fleuve Congo dans la journée du samedi 22 mars 2014. Trois joueuses de l’équipe nationale de handball junior de la République Démocratique du Congo sont mortes noyées dans le fleuve Congo. Toutes trois sociétaires du handball club Héritage de Kinshasa, les jeunes femmes se rendaient à Brazzaville dans le cadre des activités commerciales qu'elles menaient en parallèle de leurs carrières sportives.

Un peu plus de trois mois plus tard, l'actualité s'est de nouveau focalisée sur le Kinshasa Heritage. Le 2 juillet 2014, trois autres jeunes handballeuses appartenant au même club de handball se sont évaporées. Elle ont disparu pendant le Championnat du monde junior de handball féminin. Les jeunes sportives étaient logées dans un hôtel de Đurđevac, une ville située à 110km de Zagreb en Croatie, et personne ne les a jamais revues depuis ce soir-là !

De sources concordantes de médias congolais, le 22 mars 2014, les joueuses de handball étaient quatre. Parties du Stade des Martyrs de Kinshasa dans le courant de l'après-midi, elles ont raté le dernier bateau pour Brazzaville et ont décidé de voyager par pirogue. Selon l'agence Adiac "Alors que les trois victimes ont coulé, la quatrième handballeuse, Kele, s’était agrippée à la pirogue pour enfin être recueillie à la rive de Brazzaville et acheminée à l’hôpital. C’est la seule rescapée de cet accident."

Quelques semaines plus tard, le Championnat du monde junior feminin de handball se déroule en Croatie. L'équipe de la République Démocratique du Congo est logée dans une petite ville proche de la frontière avec la Hongrie, Đurđevac. Précisément à l'hôtel Picok.

Trois participantes, Mirinelle Kele Mazenga (20 ans), Julie Betu Mvita (19 ans) et Laetitia Mumbala Mayunga (18 ans) qui étaient logées dans cet hôtel ne se sont pas présentées au petit-déjeuner le 3 juillet. Les filles ont été vues pour la dernière fois par leurs coéquipières à 23 heures le 2 juillet. Les joueuses seraient parties sans emporter ni portefeuilles, ni effets personnels, ni bagages. Et sans leurs passeports. Leurs téléphones portables étaient éteints. Malgré d'importantes recherches, aucune trace des sportives disparues n'a pu être trouvée.


Photos : Pexels-Kaeciine, Google Street.  Sources : en.wikipedia, fanarch.com, vecernji.hr, mediacongo.net, nyota.net, adiac-congo.com, sudinfo.be,

07 septembre 2025

L'énigme Laetitia Czuba : Une disparition en direct



Fin septembre 2012, nous sommes dans le Var, à Fréjus. La saison touristique se termine, les jours raccourcissent et la ville retrouve peu à peu son rythme habituel. Non loin de là, à Roquebrune-sur-Argens, avait disparu dix-sept mois plus tôt l'homme le plus recherché de France, Xavier Dupont de Ligonnès. Il est question ici de la disparition en direct d'une fréjusienne, Laetitia Czuba. Avec une nouvelle approche.

Laetitia Czuba, une jolie blonde de 33 ans employée à La Poste, n'a plus donné de ses nouvelles depuis le mardi 25 septembre 2012. Corinne, une amie très proche de Laetitia et collègue de travail, est la dernière personne à l'avoir vue, quelques heures avant sa disparition. Son amie rentre de voyage et vers 19h, Laetitia la retrouve à la gare et les deux femmes vont boire un café sur le bord de mer. Selon Corinne, Laetitia "était dans un état d'esprit hyper positif". L'amie ajoute "On avait prévu de partir en vacances". Ce 25 septembre, les deux amies devaient passer la soirée ensemble, une soirée qui finalement s'est trouvée annulée.

Depuis deux mois, Laetitia Czuba entretenait une relation avec un militaire de Fréjus. Elle avait pris 33 ans le 11 septembre et quatre jours plus tard, le 15, elle reçoit un message vocal énervé de la femme du militaire. Croyant l'homme libre alors qu'il est père de famille, elle rompt immédiatement mais le revoit le 21 septembre. Puis, dans l'après-midi du lundi 24, elle se trouve dans une voiture en présence d'un couple inconnu dont on ne connait que le prénom de la femme "Nora". Au cours de la soirée ou dans la nuit suivante, Laetitia Czuba elle est chez elle en compagnie de son amant. Elle et lui se sont ensuite échangés des banalités par SMS dans la journée du 25 septembre. On y découvre notamment que l'homme lui demande si elle a solutionné son problème de téléphone : "tu as resolu ton pb de tel?lol" écrit-il. On peut penser que, la veille au soir, Laetitia avait un problème avec un téléphone, l'ancien ou le nouveau modèle, par exemple la prise en main de son nouveau Samsung. Ou bien qu'elle avait l'intention d'en acheter un la journée suivante.

Le départ

À 19h44, Laetitia Czuba appelle sa grand-mère. Le temps de la conversation et puis la Volkswagen Polo quatre portes noire se dirige vers l'A8. La jeune femme n'emporte pas son portefeuille et serait partie avec 50 euros. Est-elle seule ? Dans cette affaire, on trace surtout une voiture et un téléphone. Il ne faut que quelques minutes à la voiture pour rejoindre l'A8 et prendre la direction des Adrets, où Laetitia Czuba est censée quitter l'autoroute. Pourtant, à 20h35, la Polo noire est vue et photographiée au péage d'Antibes. Il n'est pas possible de distinguer la présence d'une autre personne à l'intérieur. La voiture file ensuite vers l'Italie et le tout nouveau téléphone de Laetitia Czuba s'inscrit pour la dernière fois sur un relais en France à 21h34.

La plupart des disparitions sont mystérieuses et celle de Laetitia Czuba n'y déroge pas. Seulement plusieurs éléments sont pour le moins curieux. Elle aurait téléphoné à sa grand-mère habitant près de Grasse pour venir passer la nuit du 25 septembre en sa compagnie, parce que ne se sentant pas en sécurité chez elle, et décide à la place de partir à l'aventure. Plusieurs circonstances de dates mènent à son départ de Fréjus, quelques jours après avoir eu 33 ans. Mais d'un autre côté ces circonstances font que la résidence de vacances dans laquelle la jeune femme abouti vient juste de fermer après la saison touristique, et qu'elle est presque vide.

Le basculement

C'est assurément après avoir pris un café avec son amie ou au retour à son domicile que Laetitia Czuba a décidé de ne pas rester seule pour la soirée. On ignore si elle a pris un repas avant son départ, si elle a raccompagné son amie chez elle, et laquelle des deux, cela serait très important de le savoir, a annulé la soirée prévue. En tout état de cause, à un certain moment, la grand-mère de Laetitia Czuba reçoit un appel téléphonique et la Volkswagen Polo se retrouve sur l'Autoroute A8 en direction du Lac de Saint-Cassien. Laetitia, ou une autre personne, conduit la voiture, il n'y a pas d'alternative. Si c'est Laetitia Czuba la conductrice, on peut se demander si sa décision de continuer à rouler sur l'A8 au delà des Adrets part d'une volonté de changer sa destination, si elle a loupé la sortie ou bien si la jeune femme a remarqué, à tort ou à raison, qu'un autre véhicule la suit, ou semble la suivre. Il n'y a ici rien d'extraordinaire en soi.

Ceci étant, à un moment donné, se produit un basculement dans une autre logique. En effet, la voiture continue sur l'autoroute au delà de Mandelieu-La-Napoule. Or, la carte montre une particularité, c'est qu'à Mandelieu, l'autoroute A8 (sortie et entrée) débouche en centre-ville, et à priori sans péage ! Dix minutes environ de trajet de trop, dix minutes pour revenir aux Adrets, soit 15-20 minutes seulement de perdues pour Laetitia Czuba avant de retourner au Lac de Saint-Cassien.

Le nouvel itinéraire de la Polo noire sur l'autoroute semble donc être, dès les premiers kilomètres, le résultat d'une action volontaire, ou contrainte, résultant d'un choix délibéré ou d'une menace intérieure au véhicule plutôt que provenant d'une menace extérieure. La voiture va ainsi se retrouver au péage d'Antibes à 20h35. Il est fait mention d'un arrêt qui aurait eu lieu sur la petite aire de Beausoleil* et la Volkswagen Polo poursuit son parcours en direction de la frontière.

Le flou

La nuit est déjà tombée, lorsqu'à 21h30 un appel téléphonique est lancé depuis le nouveau portable de Laetitia Czuba, débuté vraisemblablement à hauteur de Menton sur le Viaduc de Cabrolles, au niveau de la commune de Sainte-Agnès**. Un appel qui, peut-être par hasard, abouti sur le répondeur du téléphone de son amant. Cet appel dure un certain temps, 3 minutes et 5 secondes, et il est plausible qu'il s’interrompt parce que la voiture passe sous le tunnel de la Giraude, à la frontière franco-italienne. Ceci est sans aucune certitude parce que le lieu dépend de l'heure. Le message vocal aurait été constitué des bruits de roulement, du son de l'autoradio et de "P....n aidez-moi. Je suis perdue, je suis perdue. (silence) Je suis perdue." 

On comprend bien que la signification de cette phrase peut fortement varier selon l'intonation. Il s'agit d'une énigme de plus dans la disparition de Laetitia Czuba. Personne ne pourra écouter ce message parce qu'il a été effacé par le militaire et n'est pas récupérable par l'opérateur téléphonique.

La dernière inscription du téléphone sur un relais situé en France se fait à 21h34, probablement en limite de zone cellulaire, c'est-à-dire peut-être à 3-4 kilomètres de la frontière, peut-être moins. En tout état de cause, la Volkswagen Polo continue de filer vers le cœur de l'Italie sur l'Autostrada dei Fiori, l'autoroute des fleurs. Pourquoi effectuer ce long parcours sur une autoroute ? Dans quel but ? Les autoroutes en France et en Italie sont particulièrement surveillées et surtout elles sont payantes.

La voiture de Laetitia parvient à 21h45¹ au péage autoroutier situé après San Remo, à Arma di Taggia. Ce point semble constituer pour la personne au volant une barrière, une limite. Une manœuvre de demi-tour est exécutée. Et à 21h50, la Volkswagen Polo est signalée roulant à contresens sur l'autoroute italienne. Entre l'échangeur d'Arma di Taggia et la sortie de Bordighera, 20 km d'un parcours insensé sont effectués, heureusement sans dommages.

Bordighera et ses mystères

La course de la Polo noire à contresens entre les deux échangeurs est un sujet en soi. Et le parcours se termine par des tunnels et un ouvrage d'art au dessus d'une vallée. Après, il y a l'accès autoroutier de Bordighera, qui pour la voiture est la sortie. Une voie étroite sans visibilité. Il est probable qu'une partie de la circulation devait être interrompue. Ensuite, se trouve le péage, étroit, on ne peut y échapper. Quelque part autour du péage, il y a une voiture de Police. De la Police ferroviaire. Sans doute dépêchée sur place parce que la plus proche au moment. On imagine que la barrière est ouverte, celle de la voie où l'on ne peut pas payer puisque l'on est dans le mauvais sens. Dans le cas d'un paiement, il y a forcément un arrêt du véhicule, donc un barrage de Police est possible. Ici cela n'a pas réussi et en plus le ou les policiers ne semblent pas poursuivre la Polo qui descend vers la mer.

Pour une personne qui ne connait pas Bordighera, la descente vers la ville, de nuit, promet son lot de surprises. À un moment, sur les hauteurs, un choix doit se faire entre deux routes. Dans les deux cas, l'arrivée dans le centre ville sans but précis ne conduirait qu'à une errance. Il en est de même partout. Ici, des panneaux indiquent relativement bien la résidence Baia la Ruota, parmi d'autres hôtels.

Ensuite, la direction est celle de San Remo, et de la résidence, si on la connait. Un nouveau tunnel, avec peu après un espace de stationnement sur la gauche, le long de la route, devant le Jardin Exotique. Une descente vers la plage est d'ailleurs présente quelques mètres plus loin. L'entrée y est certes à l'opposé du regard, mais elle existe. Toute la route bénéficie de l'éclairage public. Il y a encore un parcours à faire avant d'arriver à la résidence touristique mais il est peu facile de stationner devant. On peut s'arrêter face au portail, ou à cheval sur le trottoir, qui bénéficie d'un bateau pour ne pas abimer les roues. C'est ce que choisit avant de descendre de la voiture la personne qui est au volant de la Volkswagen Polo noire, en n'oubliant pas de laisser les feux de position allumés².

On ignore comment s'est passée, à pied, la descente fortement inclinée de l'allée pour pouvoir rejoindre les maisons de vacances construites en contrebas. Et si même la personne est descendue de ce côté ou a préféré utiliser un chemin situé à quelques mètres en amont et fermé par une barrière métallique.

 
Comme on ignore tout du gardien de la résidence. Et soudain, on aperçoit sur la vidéo de surveillance une femme venant de la gauche de l'image passer le long de la clôture, devant un portillon séparant la résidence de la plage, et enjamber le portillon comme si rien ne pouvait l'arrêter. Il est 22h17. On voit même la personne descendre l'accès à la plage en courant. A-t-elle rejoint quelqu'un ?

Les hypothèses

Au delà des faits connus, depuis plus de 12 années, de nombreuses hypothèses concernant la disparition mystérieuse de Leatitia Czuba ne manquent sans doute pas. Sans les images prises à l'intérieur de la résidence touristique par l'une des caméras de surveillance, il n'existerait que la présence de la voiture mal garée et le témoignage d'une vieille dame demeurant dans la résidence avec son fils. Cette dame a apporté des éléments à propos de la présence réelle ou non d'un homme bien habillé dans les parages. Elle situe d'ailleurs le premier passage de l'homme en question deux heures plus tôt, elle l'aurait donc vu de jour. Et l'horaire correspondrait, par conséquent, à peu de choses près, à l'heure où la voiture de Leatitia se trouve aux Adrets. Pure conjecture, menant cependant vers la possibilité d'un rendez-vous à Baia de la Ruota.

Crise de panique en raison du demi-tour, du contresens et du barrage de Police ?

Si l'on considère que Laetitia est la conductrice en Italie, et que suite à son demi-tour au péage suivi d'un contresens sur l'autoroute, et le franchissement d'un barrage de police, qu'elle est totalement affolée par la situation, et qu'elle ne voit à ce moment-là comme issue que la fuite vers la mer, en laissant de côté son circuit après la sortie à Bordighera, on doit d'admettre que cela n'explique en rien ce qui s'est produit avant le demi-tour. Ni depuis la sortie loupée des Adrets, encore moins ce qui lui serait arrivé sans l'erreur du contresens. Par contre, elle semble très pressée, et ne veut pas s'arrêter.

Un suicide ?

La question du suicide a été soulevée. Un acte impensable selon les proches, un acte improbable à l'évidence, surtout à l'endroit où l'on aperçoit la femme sur les images vidéo. Et puis, pas de lettre de Laetitia, deux heures de route, des ponts, des voies ferrées avec tunnels, des massifs montagneux, la liste est longue.

Un défi ?

Partie de Fréjus, parvenue à la sortie des Adrets qu'elle n'emprunte pas, la personne au volant de la Volkswagen Polo sait pertinemment ce qu'elle fait. Elle n'est pas hésitante, ne cherche pas sa route, et sauf lorsqu'elle recherche de l'aide auprès d'une personne X parce qu'elle "est perdue", elle roule comme si elle connaissait l'endroit où se rendre, ou que le trajet lui avait été préalablement expliqué. S'il s'agit de Laetitia, se pose alors la question de ses activités et fréquentations la veille de sa disparition, le lundi 24 septembre 2012.  Cette course effrénée ne serait-elle que la conséquence d'un pari, d'un défi ou d'une mission ?

La volonté de disparaitre ?

Une nouvelle lecture des dernières heures connues de Laetitia Czuba montre que le récit s'est écrit dès le départ. Le portefeuille resté au domicile, le fait d'être partie avec 50 euros, l'arrivée de nouvelles personnes dans son entourage, sont autant d’éléments à prendre en considération. Et puis, il y a ces deux mots surprenants que l'on trouve dans un SMS envoyé par son amant dans la journée du 25 septembre : "bonnes vac", traduits par la télévision italienne comme "buone vacanze" . Laetitia est d'ailleurs peu loquace et répond à peine aux SMS reçus de l'homme, deux seront dailleurs supprimés sans être lus. Avait-elle prétexté partir en vacances pour prendre de la distance avec lui ? S'est-elle prise au jeu ?

Disparue en Italie le 25 septembre 2012

Une fois sur la plage de la résidence Baia La Ruota, la personne ayant enjambé le portillon n'a que quatre choix. 1/ Plonger dans l'eau, et rejoindre éventuellement un bateau. 2/ Se diriger vers la gauche en marchant pour rejoindre Beach Termini, avec ou non une partie à la nage. Sur le papier, il y aurait d'ailleurs un potentiel pour rejoindre à pied l'aire de l'autoroute située plus haut. Dans ce cas un repérage antérieur et une certaine logistique, de la préparation, seraient nécessaires. 3/ Aller sur la droite vers le terrain de tennis, nager quelques mètres et ressortir un peu plus loin puis marcher le long de la plage jusqu'à l'escalier remontant vers le parking du jardin exotique. Peu de natation dans ce cas et la nage se fait dans le sens du courant marin. Les distances sur la plage sont "à la corde", bien plus courtes que par la route. 4/ Utiliser tout simplement le chemin intérieur sur le côté de la résidence, celui remontant à la barrière métallique. Seulement quatre solutions.

Personne n'est absolument certain que Laetitia Czuba conduisait vraiment sa voiture le soir du 25 septembre 2012. En tout état de cause, c'est bien elle qui a disparu ce soir là.

Laetitia est une jeune femme qui possède une belle voiture depuis quelques mois, un nouveau téléphone depuis quelques jours ou même heures, qui a une famille aimante, un emploi et pratique comme sport la nage libre. Elle emporte toutes choses supposées avoir une certaine importance pour elle, dont sa trousse de maquillage, et elle laisse tout cela pour s'en aller vers la mer ayant à la main un sac plastique ordinaire dans lequel se trouvent quelques vêtements et ses médicaments³. On les découvre d'ailleurs plus tard abandonnés sur la plage. Ce que contenait ce sac plastique lorsqu'elle a quitté sa voiture ne devait-il pas avoir à ses yeux beaucoup plus d'importance que tout le reste ?

 

Repères horaires pour exemple de trajet

Départ de Fréjus estimé 20h00 + 35 mn pour péage Antibes = 20h35 + 1h10
pour péage Arma di Taggia = 21h45 + vers Bordighera 16 mn à contresens
=2h01 de trajet = 22h01
+ 13 mn (sortie Bordighera + traversée ville + Via Madonna résidence)
=2h14 de trajet = 22h14
> Ce trajet pose la question d'un arrêt à l'aire de Beausoleil
> + 3 minutes avant d'arriver devant la caméra
>> caméra 22h17

* Maintenant aire de La Rivera française, inaugurée jeudi 22 juin 2023, dernière aire avant l'Italie. ** Estimation avec une vitesse sur zone de 110km/h

¹ Estimation du trajet Péages Antibes - Arma di Taggia. ² Feux ou feux de position selon les versions. ³ On ignore combien de comprimés restaient sur les plaquettes retrouvées, selon les versions dans la voiture ou sur la plage.

Voir les photos de la résidence Baia La Ruota sur tripadvisor.fr ou sur BeachSearcher

Sources : https://youtu.be/FB9Q3JNBhEw (Canal Crime), https://youtu.be/IJ4FKndEOig (Marine B.), rtl.fr, Via Michelin (à plusieurs horaires), Chi l'ha Visto, Google Maps, Google Street View, OpenStreetMap, Riviera24.it, nicematin.com, image par Stefan Nyffenegger de Pixabay, image Marine B./Rai3/camera Baia La Ruota.

22 août 2025

Trevaline Evans : Elle devait être de retour dans deux minutes, elle a disparu depuis 35 ans

 

Elle avait prévu de sortir le soir même avec une amie pour aller à une fête. Cette jeune et dynamique grand-mère de 52 ans a pourtant disparu mystérieusement en plein milieu d'une journée ensoleillée. Les faits se sont déroulés le samedi 16 juin 1990 à Llangollen, une petite ville touristique du nord du Pays de Galles, et l'affaire a eu un retentissement significatif dans la région.

Chaque année, des milliers de touristes traversent Llangollen, nichée au sein de la vallée de la rivière Dee. Peu éloignée de la frontière avec l’Angleterre, la ville est comme un passage obligé pour se rendre à l'Ile d'Anglesey ou au "Village" de Portmeirion, immortalisé dans la série TV Le Prisonnier.

Trevaline Evans a passé la majeure partie de sa vie dans cette ville et y est bien connue, notamment des commerçants alentour. Le matin du samedi 16 juin 1990, elle conduit sa voiture, un break Ford Escort bleu marine, à l'Est de Llangollen, pour la stationner à environ 30 mètres de sa boutique Attic Antiques, les antiquités du grenier. Trevaline Evans collectionne depuis des années les objets anciens et elle a ouvert un an auparavant son propre magasin à Llangollen, à l'extrémité de Church Street. Elle rejoint sa boutique à pied pour l'ouverture. Bien que l'horaire habituel soit dépassé, elle s'arrête d'abord au General Store situé sur son passage pour y acheter une brique de lait, sortant sous le regard intrigué de la commerçante une liasse de billets de son porte-monnaie et fouillant au fond pour y trouver les 32 pence pour payer le lait.

La boutique de Trevaline Evans sur Street View en septembre 2009

Sa vie semble installée à Llangollen, pourtant elle projette de passer davantage de temps à une heure de la ville, dans le bungalow qu'elle et son mari Richard (59 ans) sont en train de rénover, à Rhuddlan, près de Rhyl, sur la côte nord du Pays de Galles.

Les derniers faits connus avant la disparition

Le samedi étant un jour de forte activité, Trevaline Evans ne s'absente habituellement pas durant l'heure du midi. Mais ce 16 juin 1990, elle quitte Attic Antiques vers 12h40, laissant sur la porte le mot "DE RETOUR dans 2 minutes". Et Trevaline Evans ne prend effectivement avec elle ni sa veste, ni son sac à main, ni ses cartes de crédit, et ni ses clés de voiture, seulement son porte-monnaie.

Les informations reçues des témoins oculaires se diviseront ultérieurement entre celles émanant de personnes ayant reconnu Mme Evans et celles ayant aperçu une femme correspondant à sa description. En tout état de cause, ne devaient pas être légion les femmes marchant sans sac à main sur un itinéraire allant d'est en ouest de la petite ville de Llangollen, le samedi 16 juin 1990 durant l'heure du midi. Un point rouge à chaque extrémité de la carte ci-après, permet de situer Attic Antiques et Park Avenue. Deux points rouges sont placés dans le centre, l'un dans la zone du croisement où Trevaline Evans a acheté une pomme et une banane, l'autre à son lieu d'habitation situé dans la même rue.

Llangollen - ext. carte OpenStreetMap - points de repère en rouge - cliquer pour agrandir

Les jours précédant sa disparition, on sait que Mme Evans se trouvait près de la Côte dans le bungalow du couple à Rhuddlan. Selon son mari, elle a passé "trois jours" à y "faire de la décoration" et "aimé être dans le jardin". Trevaline Evans est de retour à Llangollen le mercredi 13 juin et l'on ne dispose d'aucune information sur son emploi du temps ce jour-là.

Jeudi 14 juin

- À 9h15, une voisine du quartier, en promenant ses enfants, aperçoit Trevaline Evans en conversation avec deux hommes dans la rue, l'un est plus âgé et a les cheveux gris.

Vendredi 15 juin

- À 10h30, deux commerçantes de Oak Street la voient passer en compagnie d'un homme aux cheveux gris, qualifié de "distingué" par la première et de "très bien habillé","vêtu d'une veste bleu marine", et "portant une malette noire" par la seconde. Trevaline Evans et l'homme marchent depuis le croisement Market Street/Castle Street, c'est-à-dire depuis la direction de la maison des Evans, les deux prenant la direction de la boutique, ou d'un autre endroit, par exemple un lieu de stationnement proche.

- À 20h30, un couple de sa connaissance, passant en voiture dans le centre de Llangollen en fin de journée, reconnait Mme Evans debout sur le trottoir devant un café situé près de la jonction entre Castle Street et l'A5. Trevaline Evans, une feuille de papier à la main, entrant et sortant du café, semble guetter quelqu'un, en regardant vers le bas de la rue.

- À (?), deux touristes écossaises ont aperçu Trevaline Evans dans un bar à vin réputé de Llangollen en compagnie d'un homme aux cheveux gris.

Samedi 16 juin

Environ 25 personnes, clients et proches de Trevaline Evans sont passés à la boutique Attic Antiques le matin du 16 juin. Elle semblait heureuse et détendue

- À 10h30, une amie proche vient la voir pour prendre un café et lui rappeler qu'elles avaient prévu de sortir ensemble le soir même pour se rendre à une fête. Trevaline Evans était particulièrement enthousiaste à cette idée.
- À 11h10, son amie repart.

- À 12h40, deux riverains, circulant en voiture dans Church Street, la voient fermer sa boutique et se diriger à pied vers le carrefour de l'A5, situé à quelques mètres. Un couple de Bradford qui se trouvait quelques minutes auparavant dans la boutique a décrit ultérieurement Trevaline Evans comme "étant en intense conversation avec un homme aux cheveux gris".
- À 13 heures, soit environ 20 minutes plus tard, Mme Evans a été vue en train de traverser Castle Street et d'acheter une pomme et une banane chez un épicier de Market Street (sans doute situé à l'angle des deux rues ou proche). Dans l'heure et demie suivante, il est vraisemblable que Trevaline Evans soit retournée à son domicile (ou alentour) celui-ci étant situé un peu plus loin dans Market Street.

- À 14h30, elle est vue dans Market Street près de sa maison. A ce moment-là, elle marche dans la direction de sa boutique.
- Puis, 5 minutes plus tard, quelqu'un l'aperçoit sur l'A5 dans la direction opposée, marchant le long du Riverside Park.
- À 15h45, soit une heure et dix minutes plus tard, une jeune femme est dans sa cuisine et par sa fenêtre l'aperçoit de nouveau, remontant Park Avenue depuis la rivière Dee. Ensuite, Trevaline Evans a disparu.

La dernière observation certaine de Mme Evans est celle de 14h30. Les deux autres observations de la commerçante disparue ne sont pas en opposition avec le plan de la ville. En effet, en longeant ou traversant le grand parking situé en face de sa maison elle pouvait se trouver le long du parc 5 minutes plus tard. En cas de rendez-vous dans le parc ou le long de la rivière Dee, deux personnes pouvaient ressortir discrètement chacune à chaque extrémité. De plus, le grand parking, qui existait déjà en 2009 et probablement en 1990 puisqu'il accueillait également les autocars de tourisme (au moins jusqu'en août 2016), aurait pu servir de lieu de stationnement pour l'homme aux cheveux gris. D'ailleurs, Trevaline Evans aurait-elle pu faire connaissance avec un chauffeur de car de passage à Llangollen ?

- Juste avant 18h00, une femme passe en voiture dans Church Street. Devant la boutique Attic Antiques, elle remarque un homme vêtu d'un imperméable à l'attitude bizarre, elle tourne la tête dans sa direction et pense avoir vu la porte de la boutique ouverte.

Sans nouvelles de sa femme, son mari Richard a signalé sa disparition le samedi soir à 23 heures. La voiture de Trevaline Evans a été retrouvée stationnée. Sa propriétaire a disparu sans laisser de trace.


sources : Wikipedia, https://thehueandcry.com/trevaline-evans, Crimewatch UK Septembre 1990, https://www.cheshire-live.co.uk/news/local-news/where-is-my-sister-5277782, https://lostnfoundblogs.com/f/trevaline-evans-lunch-or-liaison, https://www.leaderlive.co.uk/news/15930236.20_years_on__What_really_happened_to_Llangollen_antiques_dealer_Trevaline_Evans_/

Où sont les trois handballeuses disparues en 2014 ?

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